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Critique de marina53


Rosangella vient accueillir son fils Manu à sa sortie de prison. Sans jamais lui avoir demandé pourquoi il est allé en taule et sans jamais lui avoir rendu visite une seule fois en 6 mois, elle vient tout de même le chercher pour le ramener à la maison. C'est là qu'elle retrouve ses deux autres enfants Lisa et Bruno. Ils vivent tous les quatre un peu dans la galère. Les enfants s'occupent des auto-tamponneuses tandis que Rosangella travaille dans le petit manège sur le parking d'un supermarché. C'est d'ailleurs là qu'elle fera la connaissance de Jo, vigile de ce magasin, un homme grand, calme et posé, toujours avec son chien. Malheureusement pour Rosangella, c'est non loin d'ici que vit Max, son ex-mari, qu'elle n'a pas revu depuis 15 ans, depuis ce fameux jour où les coups se sont faits plus violents que d'habitude et que la jeune femme est passée à travers la vitre. Elle porte sur elle et en elle les cicatrices de cette vie avec lui. Petit truand à la semaine qui tombe toujours à pic comme il le dit, il a décidé soudainement de reprendre contact avec sa petite famille, notamment Lisa, dont il tient à souhaiter son dix-huitième anniversaire en grande pompe. C'est avec rancoeur et malveillance que chacun voit le retour de ce père absent dont ils semblent se méfier encore...

Rosangella ou la vie et le combat d'une femme battue qui tentera de se reconstruire...
Quel bien bel album que nous offre ici Corbeyran! Il dresse avec brio, humanité, sensibilité, finesse et rage le magnifique portrait de cette femme que la vie n'a pas épargnée. Il a réussi à retranscrire sans tomber dans le larmoiement le combat de Rosangella dans les épreuves de la vie. Alternant présent et flashbacks, avec une voix-off intimiste, on est plongé dès les premières pages dans l'intimité de cette femme poignante, meurtrie et courageuse. La tension est maintenue de bout en bout et les caractères s'affirment au fil des pages. le dessin de Berlion aux couleurs directes, au trait fin et profond sonne juste.

Rosangella.... une belle leçon...
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