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Critique de BazaR


Un début qui m'a fait soupirer de déception, une belle montée en régime et une fin magnifiquement mise en scène. Voilà ce que je vais retenir du quatrième opus des Sept Vies de l'Épervier.

Déception au début oui, car il s'agit d'un plat réchauffé des épisodes précédents : le compte Thibaud de Bruantfou poursuit Masquerouge et tombe ridiculement dans tous ses pièges. Ariane de Troil cherche la compagnie due vengeur masqué ; son père la désapprouve à coup de baffes. Henri IV et Germain Grandpin, copains comme cochons, écument les tavernes en philosophant (bon, cette partie-là reste très marrante).

Puis intervient le personnage étonnant de Hyronimus ; un ancien jésuite qui a professé au Japon. Il en est revenu catholique fanatique et… samouraï. Son rôle est de déceler le malin dans le corps de ses contemporains et de l'en extirper… par tous les moyens : torture ou coup de sabre, tout est bon. le comte Thibaud fait appel à lui pour dénicher Masquerouge. Hyronimus va à la pêche aux infos chez les Troil. Ces scènes sont dures, crues, angoissantes. La révolte du père d'Ariane est un plaisir immense.

La fin est une magnifique mise en scène, les personnages atteignant crescendo et de manière synchrone, une ou deux cases par ligne scénaristique, une apogée de leur destin : le duel de Masquerouge et Hyronimus, l'assassinat de Henri IV par Ravaillac, le dauphin Louis tuant son premier cerf de ses mains. On imagine aisément ces scènes filmées au ralenti baignant dans une musique tragique portée par un coeur de 400 voix ! Génial !

Dommage que les personnages soient si figés pendant les scènes d'action. Dommage que le dessin type ligne claire ne profite pas des effets dramatiques qu'apporte l'ombre.
Mais bravo pour le 4ee de couverture toujours aussi original. Il transcrit les dialogues de la sorcière aveugle, qui à l'intérieur du livre n'en finit pas de balancer leur destin funeste à la face des héros, et de son vrai Maître qui s'amuse beaucoup de tout cela : le Diable !!!
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