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Critique de palamede


L'air est glacé, la nuit claire comme l'aurore. La banquise se fend, la famille disparaît dans le brouillard. Séparée des siens, Uqsuralik n'a plus pour seuls refuge et défense qu'une peau d'ours et une chienne. Jusqu'à sa rencontre avec un groupe où Uqsuralik subît un viol, mais découvre l'amour avec le père de sa fille.

Les saisons se succèdent, la jeune femme a perdu son mari, elle élève sa fille soutenue par les autres femmes. L'hiver, parmi les icebergs aux hautes falaises bleues, les glaciers et la toundra. L'été, quand la vie est revenue et la nature respire. Lorsque guillemots, sternes, canards, cormorans sont là, prêts à être chassés. Quand la toundra roussit, les baies de myrtilles abondent et passe parfois une famille de boeufs musqués.

Uqsuralik et les inuits consacrent du temps à la chasse, la pêche, dépecer, tailler la viande, racler la graisse. L'hiver les phoques annelés, ours, caribous, morses constituent l'essentiel de leur nourriture. Si l'été ils dressent des tentes avec des peaux, les maisons d'hiver le sont grâce aux troncs échoués, pierres, mottes de terre et peaux de caribous. Une vie simple pour ces inuits imprégnés des esprits, bons comme maléfiques, auxquels ils se réfèrent constamment.

Ce roman initiatique et poétique, inattendu et précieux est le fruit d'une immersion de dix mois dans les traditions du Groenland et de l'Arctique canadien. Rythmé par des chants et les mots simples d'une petite femme au grand courage, sa lecture nous donne accès à l'univers foisonnant des Inuits et de leurs mythes, nous transportant loin, très loin, en terres inconnues.
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