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Critique de Cancie


Comme à l'habitude, une belle couverture des éditions le Tripode toute en nuances de bleu et ocre mêlées au blanc, décrit bien l'atmosphère de la banquise. Même si, comme le dit le proverbe l'habit ne fait pas le moine, néanmoins une belle couverture confère à un livre un habillage de circonstance et permet au lecteur, si elle est bien pensée de s'immiscer dès le début dans la lecture et de commencer à s'imprégner du contenu dès les premières pages. Tel a été mon sentiment, en tout cas en me plongeant dans de pierre et d'os.
J'ai en effet trouvé que cette palette pastel de bleu et blanc était une bonne préparation pour se frotter dès les premières pages à cette banquise et à cet air glacé.
Quelle frayeur lorsque la jeune Uqsuralik réveillée par des douleurs, sort de sa maison de neige, laissant ses parents, son frère et sa soeur endormis, s'éloigne un peu, entend un grondement au loin, ressent une vibration et voit la banquise en train de se fendre à quelques pas d'elle. " L'igloo est de l'autre côté de la faille, ainsi que le traineau et les chiens. Je pourrais crier, mais cela ne servirait à rien."
Pas le choix, si elle veut survivre dans ces conditions extrêmes, elle doit avancer à la rencontre d'autres êtres vivants. C'est le destin de cette jeune Inuit que Bérengère Cournut va nous conter, la lutte incessante pour trouver de la nourriture par la chasse, la pêche ou la cueillette. Plus que toutes ces péripéties, dans ce milieu souvent hostile, c'est avant tout la beauté et l'harmonie de ce décor polaire que l'autrice va s'attacher à nous dépeindre de façon éblouissante.
Ces paysages où l'eau, principale composante, apparaît tantôt solide et rassurante, tantôt liquide ou en train de fondre et pouvant devenir piège, l'écrivaine les restitue de façon éblouissante.
Mais, ce qui m'a le plus marquée, c'est la croyance qu'avaient, ces populations en ces esprits présents en permanence à leurs côtés et qui leur permettaient de survivre. Également très originaux ces poèmes dispensés au cours du roman et le rythmant de façon poétique.
À la fin de ce celui-ci, un cahier de photographies évoque ce peuple ancien toujours vivant. Un superbe "Chant de la femelle Ovibos" dédié au monde animal, à notre mémoire ancienne, ainsi qu'aux pouvoirs incommensurables des femmes clôture de pierre et d'os, ce roman d'aventures, bel hommage à la féminité.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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