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Critique de franksinatra


Lorsqu'un puissant et richissime homme d'affaires parisien se met en tête de venger la mort de sa fille, il confie à la société Contact S.A., basée à Genève, le soin de retrouver le ou les assassins car le patron de cette agence de renseignements privés qui a ses entrées dans les différents services de la police et de la justice et un réseau qui s'étend dans les hautes sphères politiques, économiques et financières de France et de Navarre monnaie très cher ses services mais les résultats sont là. Deux des meilleurs éléments de l'agence sont chargés de l'enquête. Carole Linley, la call-gril la plus chère d'Europe quand elle n'est pas en mission pour Contact et Renaud Daix, un ex-commandant condamné à vingt ans de forteresse avant d'être gracié, se lancent sur la piste des tueurs, une piste qui les conduit, avec l'aide d'une mystérieuse correspondante anonyme au téléphone, sur les traces d'un autre meurtre maquillé en suicide, celui d'un agent de la DGSE. L'affaire sur fond de trafic de drogue sordide prend alors une tournure éminemment politique où le secret d'Etat joue à plein et dans laquelle, les influents protagonistes qui peuvent se croire au dessus des lois font preuve d'autant d'immoralité et de cynisme que la pire des crapules.

Je suis dans ma période "Spécial Police". Je viens de lire et de commenter "Echec... et Rapt" de Pierre Martin Perreaut et sitôt terminé ce roman je me suis plongé dans "une mort pour rien" de Michel Cousin. Les deux auteurs sont de la même génération, nés dans les années 20 et décédés dans les premières années du XXIème siècle. Cependant Michel Cousin, qui a commencé à publier au tout début des sixties, a été plus prolifique, écrivant sous plusieurs pseudonymes des romans noirs humoristiques, des romans policiers et d'espionnage ainsi que des récits érotiques. La série Contact S.A. comporte 10 volumes écrits entre 1983 et 1986, en pleine période de la gauche au pouvoir. Sans atteindre la virulence dans le propos ou la profondeur d'analyse critique des romans de J.P. Manchette, "une mort pour rien", le dernier tome, aborde la fameuse raison d'Etat qui semble justifier toutes les exactions possibles. A ce petit jeu, l'auteur renvoie dos à dos une gauche et une droite tout autant avides de pouvoir et d'argent, formant une seule et même caste, issue des mêmes grandes écoles, prête à tout pour défendre et conserver ses privilèges.
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