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Critique de pititecali


Un livre qui n'a pas déclenché de réelle passion, mais que j'ai globalement plus apprécié que ce que je pensais.



A la lecture du résumé, si ma curiosité avait été assez titillée pour me porter volontaire pour ce partenariat proposé par la maison d'édition Michel Lafon, je craignais néanmoins une lecture un peu cucul. Il est vrai que le pitch n'en dit pas beaucoup, et qu'on peut s'attendre plus ou moins à tout ou rien. Mais j'avais peur surtout qu'il ne s'agisse finalement que d'une romance adolescente, entourée d'un halo de fantastique relativement peu crédible.

Au final, je ressors de cette lecture plutôt contente et positive. Mes craintes n'étaient pas fondées, et ce livre a su m'embarquer plus pronfondément que prévu. Toutefois, je n'ai pas non plus vécu cette lecture avec une passion dévorante. Mais j'ai passé un très bon moment tout de même, et j'ai été bien prise par l'histoire, finalement pas cucul et moins superficielle que je ne le craignais.

Un enfant invisible, victime d'une malédiction transmise invonlontairement par sa mère, elle-même victime, essaie de survivre tant bien que mal dans son état qui le force à s'adapter. Personne ne le voit, mais on peut l'entendre. Voire même le toucher, s'il le souhaite et se concentre. Mais la vie de Stephen se résume à se comporter de manière aussi transparente que possible, ne pas faire sentir sa présence. Se débrouiller pour disparaître comme son corps, et ne pas se mêler à la vie en dehors de son appartement, autant que possible. Mais un jour, sur son palier, il va tomber nez à nez avec sa nouvelle voisine, une ado d'à peu près son âge, Elizabeth. En quelques secondes, il va réaliser qu'elle est différente du reste du monde. Qu'elle opère une magie qu'elle est la seule à posséder. Elizabeth le voit.

Ceci est le début de l'histoire. le début d'une aventure prenante ou Elizabeth et Stephen vont se découvrir, apprendre à se connaître, et à se réaliser. A la poursuite de la malédiction qui accable Stephen, et aidés par le petit frère d'Elizabeth, Laurie, ils vont vivre une aventure magique et angoissante, dans l'espoir de désenvoûter Stephen. Tout en courant après les indices et les solutions, Elizabeth et Stephen vont tisser des liens inaltérables. Aimer un garçon invisible va se révéler compliqué, mais faisable.

J'ai bien aimé les personnages de ce roman. Principaux comme secondaires, je leur ai tous trouvé un charme certain et une personnalité attachante. Entre la douce et altruiste Elizabeth, le boute-en-train Laurie, le timide et empathique Stephen, la vieille Milie, sympathique et sage, ou son bouclier humain, l'enigmatique Saul, ou même les parents d'Elizabeth ou Stephen, ils apportent tous un petit quelque chose à l'ensemble.

La plume de nos deux comparses Andréa Cremer et David Levithan, les heureux parents d'invisibilité, est soignée, simple et fluide. On ignore comment ils s'y sont pris pour co-écrire ce roman à 4 mains, car on ne décèle aucune rupture dans la continuité de la narration. J'imagine qu'ils ont TOUT écrit ensemble, et non chacun leur tour. Ou alors, ils étaient vraiment faits pour écrire ensemble ! Il se peut aussi que chacun se soit chargé du point de vue d'un des deux personnages principaux, qui devient narrateur un chapitre sur deux. En tous les cas, quelque soit la façon dont ils s'y sont pris, elle demeure invisible à nos yeux, et tout se découle sans accroc et avec facilité.

L'histoire est plus prenante que ce que j'aurais cru, au final. J'avais peur que le tout manque de crédibilité (un bébé invisible, c'est quand même pas facile à avaler, lol) mais c'est suffisamment bien amené, bien expliqué, tout en gardant une part de mystère magique nécessaire pour supporter les parties les moins réalistes. On se laisse facilement prendre au jeu, et on arrive à passer un moment bien agréable.

La fin m'a plu également. A la fois positive et négative, on échappe au "parfait happy end", qui est souvent la solution facile pour les auteurs de YA, tout en ayant notre part de bonnes et mauvaises nouvelles. Un tome 2 n'est pas à exclure, mais ce roman peut également se suffire à lui-même. Pas de frustration donc, et ça, c'est bonheur.

La couverture est jolie, sans être non plus exceptionnelle, mais ses couleurs profondes sont en mesure d'attirer le regard sur les étalages des librairies, et donc, je dirais qu'elle remplit bien son rôle. de plus, le choix de la police et de la mise en page du titre, est très intéressant et très logique, elle ramène bien au contenu du roman, et cela m'a plu. Elle crée également un relief agréable au toucher, ce qui ajoute pour ma part au plaisir de tenir ce livre entre mes mains.

Je regrette toutefois un résumé qui en dit trop peu et donne une fausse impression sur le contenu de ce livre, ce qui pourrait entraîner certains lecteurs à passer leur chemin alors qu'ils pourraient adorer ce livre, c'est un peu dommage selon moi.

En bref, pour passer un petit moment agréable dans une histoire fantastique légère, avec une pointe de magie, et une course prenante contre la montre et les maledictions, avec des personnages intéressants et sympathiques, ce livre est celui qu'il vous faut.
Il ne restera pas gravé pour toujours dans ma mémoire et je suis un peu loin du coup de coeur, néanmoins, je suis très positive sur ce roman YA qui ne manque de rien, et ne se contente pas de rester superficiel, mais va chercher les émotions un peu plus loin.



Cali
Lien : http://calidoscope.canalblog..
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