AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de mesrives


Blues pour un tsigane
Un petit polar de Martin Cruz Smith qui détonne et qui m'a étonné.
Avant de parler de l'intrigue, c'est surtout les univers du roman qui m'ont interpellé.
Univers amenés et portés par le héros, romani et antiquaire: Roman Grey pour les gadjé ou Romano Gry pour les tsiganes.
Orphelin depuis son jeune âge, il a pu, contrairement à ses parents, lors d'un voyage en Europe pour se rendre à un mariage en Roumanie, échappé aux camps de concentration.
Il a pu être recueilli et chaperonné par un antiquaire New-Yorkais, James Oliver, qui a su toujours être bienveillant avec lui.

Nous pénétrons dans l'univers tsigane grâce à Grey qui nous introduit au près de personnages secondaires très forts, emblématiques de la culture tsigane.
Je pense entre autres à Vera que l'on voit organiser une ofisa en quelques heures, lieu où elle pourra pratiquer la chiromancie et la divination.

Martin Cruz Smith utilise de nombreux stéréotypes dans son intrigue afin d'appréhender les préjugés et les injustices dont les minorités sont victimes.

Nous pénétrons également dans l'univers des antiquaires, leur monde.
Ainsi aujourd'hui je sais ce qu'est l'orpiment et peut-être serais-je capable de reconnaître le style Chippendale ou Queen Anne.

Mais revenons maintenant à l'intrigue .
Un accident routier sur le Washington Bridge a eu lieu: les deux conducteurs ont trouvé la mort mais dans la voiture de l'un deux a été retrouvé le corps découpé d'une jeune femme de type caucasien.
Le rapport de police indique que le corps provient de la Cadillac Eldorado conduite par Nanoosh Pulneshti, un tsigane.
L'affaire est alors aussitôt confié à l'inspecteur Harry Isadore, spécialiste de la communauté qui va aussitôt entreprendre et en informer son ami Roman Grey.
Tout désigne Nanoosh (surtout les préjugés) pour en faire un assassin...

Mais Grey n'est pas de cet avis.
Tout au long du récit il oeuvre dans l'ombre de l'inspecteur Isadore pour prouver que Nanoosh qu'il connaissait très bien est innocent, et pouvoir ainsi laver son mulo pour qu'il repose en paix.
Ses recherches personnelles vont l'amener à trouver plus que des indices qui permettront à l'inspecteur de classer l'affaire.

Un roman très dépaysant qui permet de se familiariser avec l'histoire, les pratiques et les rites des Tsiganes.

Personnellement, je suis tombée sous le charme de Roman Grey, héros aux nombreux talents.
Blanc manouche ou tsigane blanc, son histoire et ses origines lui permettent de naviguer d'une culture à l'autre.





Commenter  J’apprécie          570



Ont apprécié cette critique (51)voir plus




{* *}