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Critique de Pecosa


Autopsie d'un amour défunt et critique sociale cinglante, La segunda amante del rey débute avec une banale histoire d'infidélité et se termine avec un meurtre.
Gustavo Rey, quinquagénaire et homme d'affaire prospère, a toujours eu des maîtresses, ce qu' accepte volontiers Lali, son épouse et la mère de ses enfants. Mais cette fois-ci c'est différent, il est tombé amoureux d'une jeune étudiante, Jossy, et il veut divorcer.
Impossible pour Lali de renoncer à son statut social et à ses habitudes de vie. Face à Gustavo, elle fait bonne figure mais ourdit un plan. Elle décide de faire suivre la jeune maitresse par des détectives privés, et engage un gigolo argentin pour la séduire afin qu'elle quitte Gustavo Rey.

Le roman permet à Alonso Cueto de disséquer les petits drames de la vie conjugale dans la bonne société péruvienne où tout se résout quand on y met le prix, même quand il y a un couac dans la machine.
La segunda amante del rey est un polar doublé d'un roman psychologique sur l'amour qui se délite, les façades qui se lézardent, la comédie humaine où les individus ne sont pas ce qu'ils semblent être, à commencer par Lali, l'épouse modèle qui s'avère être bien plus complexe et intelligente. Compagne dévouée que son mari ne désire plus depuis belle lurette mais dont il apprécie la présence, elle qui le connaît si bien, elle joue un rôle comme les autres personnages, si courtois, exquis, onctueux dans cette bonne société liménienne. Alonso Cueto dresse le portrait cruel d'une classe sociale faite d'apparences, où les personnages féminins sont les plus intéressants.
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