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Critique de Le_chien_critique


Ça c'est de la bombe !

Début septembre, je reçois un mail de l'éditeur pour me faire part d'un de leur prochain roman. Dans la présentation, une phrase : "N'oubliez pas notre baseline : soyez écoresponsable, suicidez-vous." Comment résister à cette punchline ? Moi, j'ai signé de suite (pour le roman, pas pour le suicide, il faut que je lise le dernier Jean Baret).
Avec ce mantra, on se doute que ce texte ne va pas être très gai, mais sûrement bien jouissif. Et c'est le cas, lu en deux trois mouvements.

L'auteur nous conte le monde dans 50 ans. Et le moins que l'on puisse dire, il va mal, très mal. Il a été placé en soins palliatifs même si l'espoir guide encore quelques esprits. L'Europe s'est lancée dans une décroissance contrainte. Les États-Unis restent sur leur lancée, il ne faut pas restreindre la liberté d'entreprendre, la Chine et l'Union soviétique musellent leur population.
Un nouvel équilibre de la terreur a été établi entre ses 4 puissances, mais certains aimeraient bien que tout ce merdier se termine au plus vite. Un voyage sans retour sur Terre et dans l'espace.

Voilà un roman assez désespérant sur le monde des puissants, dirigeants politiques ou économiques. Si tu es riche, très riche, tu t'en sortiras, sinon... Un thriller sur fond écologique où l'on suit quatre personnages qui vont tenter de faire l'histoire parfois à leur corps défendant. Et tous vont devoir faire des choix qui auront leur empreinte sur le futur.
Chaque chapitre s'ouvre sur un extrait de Radio Collapse, la radio qui vous fout le bourdon en racontant des tranches de vie bousculées par le dérèglement climatique.

J'avais peur que le roman soit un peu didactique, un cri d'alarme pour agir au plus vite, mais Étienne Cunge (prononcé queunnege et pas quinge comme je le pensais), bref un texte à message au forceps, mais que nenni, place au thriller 48h chrono qui va vous empêcher de dormir (par sa qualité et par sa noirceur). J'avais peur aussi que ce soit un roman rempli de bienveillance sirupeuse, ce qu'il n'est pas du tout, c'est dur et c'est âpre : Réfugiés climatiques, écoanxiété et difficultés à changer sa mentalité consumériste, rien ne nous est caché.

Un petit bémol, les relations entre grandes puissances m'ont semblé un peu maladroites, mais la raison d'État est bien rendue.
Et un gros bémol, je trouve cependant le prix du livre un peu cher, mais comme nous allons bientôt crever, autant se faire plaisir...

Et n'oubliez pas, soyez écoresponsable, suicidez-vous. 
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