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Critique de Sharon


Si vous êtes fan du film, de Tony Curtis ou de Marilyn Monroe, voir des trois à la fois, ce livre est fait pour vous !
J'ai l'impression d'avoir rédigé un slogan publicitaire pour vous vendre ce livre, un peu comme les studios tâchaient de vendre de leur mieux leur film. Avec Certains l'aiment chaud, la tâche était compliquée dès le départ. L'idée était formidable, originale - insensée pourrait-on dire, à une époque où la commission de censure était extrêmement stricte et où l'âge d'or des studios se terminait. Pourtant, certains producteurs prirent des risques, et faillirent ne jamais rentrer dans leur frais.
Avec une très grande liberté de ton, Tony Curtis nous raconte la genèse de ce film - comment lui, le jeune premier hollywoodien, qui formait un couple glamour avec Janet Leigh, a été choisi pour incarner Joe, ce musicien en fuite devenu Joséphine - et son tournage. J'hésite à le qualifier. Chaotique, catastrophique, légèrement perturbé ? Sans doute les trois à la fois. La cause est pourtant simple : les retards, chroniques, de Marilyn Monroe, devenue "Marilyn Manquante" pour les autres acteurs. La star faisait son come-back, disaient les journaux, et Tony Curtis de souligner le ridicule de la situation : Marilyn n'a que trente-deux ans. Mais Hollywood est impitoyable : Je l'ai compris plus tard : les gens d'Hollywood se délectent du déclin des stars. Ils aiment vous placer sur un piédestal, mais adorent vous en déloger... Marilyn apparaît dan ce livre comme perpétuellement anxieuse, angoissée, à la merci du dernier qui aura su la réconforter. Paula Strasberg apparaît presque comme un vampire auprès de la star, et Tony Curtis ne mâche pas ses mots sur la "méthode" : Pourquoi compliquer le métier d'acteur ? Apprenez vos répliques, travaillez le rôle. Découvrez ce que le réalisateur attend de vous. Puis présentez-vous à l'heure dite et jouez. L'idée de se remémorer la fois où votre soeur vous a piqué votre sandwich au beurre de cacahuète pour jouer la colère, c'est de la connerie. Si vous n'êtes pas capable de déclencher un tel sentiment par vous-même, alors vous n'avez rien à faire devant les caméras.
Il ne se jette pas des fleurs non plus, le petit Bernie Shaw devenu Tony Curtis, et montre ses angoisses, ses failles, ses erreurs aussi. Liberté de ton, vous dis-je, qui n'est sans doute possible qu'avec le recul des années, et une très grande lucidité.
A lire, vous dis-je, avant de regarder de nouveau Certains l'aiment chaud.
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