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Critique de hellrick


Jack du Brul, parrainé par Clive Cussler, poursuit les aventures de l'Orégon, un navire surarmé camouflé en vieux rafiot et occupé par l'élite des mercenaires mené par Juan Cabrillo. Cette fois, une conférence de paix pourrait faire évoluer positivement la situation au Moyen-Orient. Mais la secrétaire d'état américaine est capturée par des terroristes. Juan et ses hommes vont tenter de la retrouver et, parallèlement, mettre la main sur les écrits d'un musulman qui, à la fin de sa vie, aurait rédigé un traité visant à la coexistence pacifique des religions.
Après le traditionnel prologue en pleine bataille navale avec corsaires barbaresques et coups de canon, le roman se recentre à l'époque actuelle. La majeure partie de l'action aura lieu en Lybie et le terrorisme va se trouver dans la ligne de mire des deux romanciers, par l'intermédiaire de leur héros, Juan Cabrillo.
Du Brul maitrise manifestement les ficelles du page-turner et, en dépit de quelques longueurs, l'écriture fluide et sans fioriture, maintient le suspense durant 502 pages. Les recettes ne changent guère : le roman alterne les aventures et les points de vue, avançant à un rythme soutenu avec des chapitres relativement courts, toujours nerveux et régulièrement ponctués de cliffhangers. Comme toujours, le côté serial de l'intrigue voisine avec des scènes d'action spectaculaires à la manière des gros budgets hollywoodiens. L'aspect cinématographique de l'intrigue, complètement assumé, multiplie d'ailleurs les références attendues à James Bond et Indiana Jones auquel s'ajoute une sous-intrigue à base de trésor et d'ésotérisme dans la lignée d'un Dan Brown. Toutefois, la série Orégon se distingue de la saga « mère » consacrée à Dirk Pitt en privilégiant l'action pure au détriment du mystère et de l'émerveillement teinté, parfois, d'un soupçon de science-fiction ou de fantastique. Là où Pitt doit résoudre des énigmes, découvrir l'Atlantide ou renflouer le Titanic, Cabrillo se « contente » de combattre les barbus et de sauver le monde à la manière d'un héros de roman de gare façon Exécuteur. C'est véritablement les romans d'aventures populaires (dit « pour hommes ») qu'évoque ce CORSAIRE avec leur qualité (rythme enlevé, explosions et fusillades à foison) mais aussi leurs défauts (linéarité de l'intrigue, prévisibilité des rebondissements et méchants fort caricaturaux), défauts évidemment accentués par une pagination conséquente. Toutefois ne boudons pas notre plaisir : CORSAIRE demeure un bon mélange d'action, d'aventures et de techno thriller agrémenté d'une touche historique et d'un soupçon de théologie (les dernières lignes s'avèrent d'ailleurs fort réussies et bien trouvées).
Bref, un épais bouquin popcorn, bien huilé, facile à lire et globalement satisfaisant. S'il ne peut se hisser à la hauteur des meilleurs « Cussler », CORSAIRE reste l'assurance d'un divertissement efficace et plaisant qui saura contenter les fans de l'auteur (et de ses « collaborateurs » variablement doués).

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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