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Critique de Renod


Renod
22 septembre 2015
Afghanistan, 14 janvier 2008. Traumatisée, une jeune Norvégienne fixe un morceau de doigt ensanglanté collé sur la vitre d’un 4x4. Elle vient d’échapper à l’attaque terroristes menée contre l'hôtel Serena de Kaboul. Bilan : sept morts, de nombreux blessés. L’incipit donne le ton. Bienvenue en enfer ! Vous pouvez débuter cette plongée au cœur du conflit afghan. Plus qu’une histoire dans la guerre, DOA nous offre une histoire de la guerre. Ou plutôt, une fresque avec sa pléiade de personnages de tous horizons: mercenaires de la CIA, moudjahidines, forces spéciales, trafiquants de drogue, journalistes, agents des services du renseignement. Le conflit est rendu dans toutes ses dimensions, sous différents points de vue. Certains pilotent des drones derrière un écran vidéo et pilonnent des cibles aux identités floues, sacrifiant si nécessaire des civils innocents. D’autres combattent sur le terrain et mènent une guerre faite d’embuscades, d’accrochages, d’exécutions sommaires, de règlements de compte, d’attentats, de tortures… La violence est partout. Les motivations des protagonistes sont diverses. Des militants mènent une guerre religieuse. Des belligérants poursuivent une vengeance personnelle ou répondent au code d’honneur pachtoune. D’autres cherchent à s’enrichir par tous les moyens, la corruption , le racket, les trafics de drogue et d'armes. La fin justifie les moyens et lorsqu’il est question d’argent, il n’y a plus de place pour la morale. La violence sans issue engraisse une communauté clandestine aux ramifications internationales (espions, financiers, trafiquants). Toujours dans sa volonté d’étoffer le rendu du conflit et de l'authentifier, DOA utilise de nombreux acronymes et termes techniques et intercale entre les récits des textes de différentes natures : bilans des victimes, articles, communiqués officiels, rapports militaire. L’auteur suit la chronologie de faits réels. La fiction s’entremêle habilement avec les événements du conflit. Le premier tome débute en 2008, année charnière : George W Bush termine son mandat, les faucons sont moins omnubilés par l’Irak, la violence s’intensifie en Afghanistan...

Magistrale ! Cette fresque de la guerre en Afghanistan est magistrale. Pukhtu tient à la fois du document et du roman. Le conflit est décrit dans toute sa densité L'histoire, les personnages et les enjeux sont parfaitement crédibles. Les intrigues, nombreuses, sont efficaces. La lecture du roman est passionnante. La comparaison avec des auteurs comme Don Wislow et James Ellroy est justifiée. J'attends avec impatience les tomes à venir. Bravo !
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