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Critique de Lunalithe


Ma déception après d'autres lectures du travail de Julie Dachez (ici scénariste), m'avait fait commencer cette BD avec réticence... Et après ma lecture, je reste également sur ma faim, ou au moins mitigée.
L'histoire parlera sans doute à... eh bien tout le monde, en fait : qui ne s'est jamais senti épuisé au boulot (surtout dans un big open-space), pas envie de voir du monde, ou préférer passer du temps à faire ce qu'il/elle aime ? Julie Dachez nous dit que Marguerite ne peut pas être comprise ("dira-t-on a un asthmatique qu'on le comprend parce que si on a couru, on a déjà été essoufflé ?", dit-elle à un moment. Eh bien... N'est ce pourtant pas un bon départ pour dire "ok, je comprend ton ressenti, et si je fais l'effort d'imagination qui va avec, je comprends que c'est épuisant au quotidien" ?!).
Décidément, je ne comprends pas Julie Dachez qui se refuse à construire des ponts entre les êtres, et à plutôt asséner un "vous ne pouvez pas comprendre" pour le moins lapidaire. Pourtant, la base reste la même : nous sommes des êtres sensibles, avec des émotions...
Dans la différence invisible, on parle d'une personne, d'une forme d'autisme. Ce pourrait être une biographie, ou une autobiographie, mais en aucun cas un ouvrage qui permet de saisir toutes les nuances de cette différence. J'y ai retrouvé l'arrogance de Julie Dachez, qui m'avait tant gênée dans Dans ta bulle ! où tous les neurotypiques sont des méchants intolérants qui ne comprennent rien, et heureusement qu'il existe une communauté de gentils Neuroatypiques pour que Marguerite se sente bien en groupe.
Il me semble que l'ensemble mélange tout : hypersensibilité, autisme, anxiété,... Comment, alors, comprendre ce que recouvre vraiment l'autisme ? La partie qui traite des tests effectués au Centre de Ressources Autisme (CRA) aurait peut-être pu répondre à la question, si elle n'avait pas été évacuée si vite... Dommage, cette partie me semblait pourtant, bien plus que tout le reste, vraiment nécessaire !
Le format BD aurait pourtant pu coller au sujet, et certaines planches sont bien fichu (notamment lorsque cela illustre les petits bruits qui finalement prennent tout l'espace). Les dessins sont mignons, sans être étourdissants, et font le job, à défaut de nous en coller plein les mirettes. Par ailleurs, si l'histoire de la rencontre avec la dessinatrice est vraie, c'est une bien jolie rencontre amicale et professionnelle !
Mais au delà de ça...
J'ai donc refermé le livre sans avoir rien appris, et en étant resté complètement imperméable à l'histoire de Marguerite - pire, je sais d'avance que d'ici quelques mois, j'aurais complètement oublié ce livre. Dommage !
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