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Critique de elliedenormandie


La vie est parfois pleine de surprises. Non seulement la revue DADA sur Vermeer est le seul ouvrage que j'ai sélectionné et remporté lors de la masse critique, mais en plus il arrive chez moi la veille de sa date d'envoi (Date prévisionnelle).
Je remercie les éditions Arola de participer aux Masses Critiques organisées par Babelio car quand on aime l'Art, on aime forcément les revues DADA.
Johannes Vermeer est un peintre mystérieux. Il connaît un succès international alors qu'il n'a peint qu'une trentaine de tableaux. Sa renommée n'est plus à faire. Deux de ses toiles s'en sont chargées : La jeune fille à la perle et La laitière. En plus d'être peintre, Vermeer était marchand de tableaux. Ce qui pourrait expliquer qu'il peignait moins que ses confrères.
Dans la revue nous apprenons quelques techniques du Maître. Au Pays-Bas, au 16ème siècle, la religion catholique laisse place au protestantisme, ce qui a un impact sur les peintures. En effet, le protestantisme n'a pas d'images, de scènes religieuses, alors les peintres travaillent sur des natures mortes et des paysages. Mais les hollandais veulent des scènes tirées du quotidien. C'est dans ce cadre là que Vermeer excelle. Pour preuve il n'a peint qu'un seul paysage intitulé : Vue de Delft.
Ses peintures, ses scènes intérieures, sont assez atypiques. Les sujets ne posent pas pour Vermeer, c'est plutôt comme s'il regardait par le trou d'une serrure et en peignait ce qu'il voyait. Les pièces sont toujours étroites et bon nombre d'éléments reviennent comme le mobilier, les tapisseries, d'un tableau à l'autre.
Il y a aussi les fenêtres, elles sont importantes pour le peintre même si celles-ci ne figurent pas toujours sur le tableau. Elles sont l'entrée de la lumière et pour Vermeer, la lumière vient toujours de la gauche. Enfin, Vermeer joue entre précision/netteté est flou, cela permet d'orienter le point focale du tableau et offrir du vivant à ses portraits. Ils sont rayonnants.

Malheureusement le peintre hollandais n'a jamais obtenu la reconnaissance escomptée, même après sa mort. Il faudra attendre 1842 pour qu'un critique français s'intéresse à lui et lui offre la notoriété. Désormais reconnu comme Maître, Johannes Vermeer est copié par bon nombre d'imitateurs mais il n'a jamais été égalé. Même si quelques toiles font encore débat, sa peinture a un style bien défini. La récurrence de détails permet tout de même de faire la différence.

En guise d'atelier, DADA nous propose de regarder par le trou de la serrure pour capturer une scène du quotidien et prendre la place du peintre pour visualiser ce qu'il aurait pu peindre. L'autre atelier consiste à fabriquer une "camera obscura" (une chambre noire). C'est une technique précurseur à la photographie qui était utilisée par les peintres bien avant l'invention de celle-ci.

Voilà, je referme la revue DADA numéro 216 consacrée à Johannes Vermeer. Je suis enchantée d'avoir fait sa connaissance, ravie d'avoir appris quelques techniques. Depuis longtemps je suis fascinée par La jeune fille à la perle et aujourd'hui je comprends pourquoi, et elle mérite en effet d'être appelée la Joconde du Nord.
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