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Critique de Renod


Gabriel s'attable au «Pied de porc à la Sainte-Scolasse», le bistro de son ami Gérard, situé avenue Ledru-Rollin. Au menu, comme chaque matin : bol de café et lecture du Parisien. Un fait divers du canard retient l'attention du Poulpe. Un homme de soixante-dix-huit ans a été passé à tabac dans le parking souterrain de son immeuble, dans le XIIIème arrondissement. André Sloga, la victime, s'il est un peu tombé dans l'anonymat ces dernières années, est un romancier qui s'est distingué en publiant des romans engagés. Intrigué par cette agression, le Poulpe se rend au chevet de l'écrivain qui, fortement commotionné, n'est plus capable que de répéter une suite de mots incongrus. En grattant, Gabriel découvre que Sloga s'apprêtait à publier une enquête sur le meurtre d'une infirmière que la rumeur désignait comme responsable d'une série d'empoisonnement de notables dans un village du Poitou. De plus, Sloga compulsait des publications d'extrême-droite. Voilà donc Gabriel écartelé : un pied dans le marais poitevin, l'autre dans le bourbier réac.
Dans « Nazis dans le métro », publié en 1996, Didier Daeninckx s'attaque à la mouvance « rouge brun » qui est dans son viseur depuis plusieurs années. Elle se compose d'intellectuels et de responsables politiques et syndicaux d'obédience communiste qui ont décidé de rejoindre le bord opposé. Dans les années 90, cette jonction des extrêmes s'exprimait dans l'Idiot international d'un certain Jean-Edern Hallier. Et le lecteur reconnaîtra sous les traits d'un artiste russe Edouard Limonov. Si je me suis un peu perdu dans l'escapade poitevine de cette double intrigue, j'ai apprécié le style de Daeninckx, ses clins d'oeil et ses traits d'humour. J'apprécie d'autant plus le Poulpe quand il est servi par une plume de qualité.
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