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Critique de suinqc
Louis-François Dallaire commet, avec ce premier roman, un ouvrage mariant avec style humour et cynisme, pessimisme et espoir. le narrateur, Léo, un musicien veuf de sa musique et abandonné par sa trompette, vit seul dans une chambre minable qu'il n'arrive même pas à payer. Au moment même où, recevant finalement un avis d'éviction, il contemple une vie probable dans la rue, voilà qu'y débarque Étienne, le frère honni, avec une offre étonnante et contre-caractère que Léo, malgré sa méfiance extrême, ne pourra pas refuser.
Le Narrateur se verra dès lors vivre une cavalcade d'émotions puissantes et contradictoires le conduisant à une issue que même lui, le «météorologue» de la catastrophe, habité d'un cynisme vécu comme une religion, n'aurait jamais pu prévoir...
Avec une parfaite maîtrise des règles syntaxiques du français littéraire et de la mise en relief des éléments significatifs du récit, M. Dallaire évite l'écueil des erreurs souvent fréquentes dans des textes de moindre qualité. Redondances, allitérations maladroites, mots vides brillent par leur absence. Au lieu, le lecteur demeure en mesure d'apprécier une écriture parfaitement contrôlée où foisonnent les néologismes amusants et évocateurs, les tournures de phrases imaginatives qui expriment de toutes les façons imaginables la détermination du Narrateur à prévoir correctement la prochaine tuile qui ne manquera pas de s'abattre sur sa tête. J'ai bien ri, par exemple, en découvrant à quelles extrémités se résout le Narrateur pour prouver que sa nouvelle vie dans la maison de son frère ne se trouve au fond rien de plus qu'une autre manifestation, bien que déguisée, du Désastre ultime qu'il cultive avec trépidation.
Un seul bémol pourtant et c'est bien dommage.. «Fausses notes» fait le pari d'intercaler des épisodes de la vie passée du Narrateur ça et là dans le récit pour identifier les multiples expériences négatives à la source de son défaitisme. Assez rapidement toutefois, j'ai eu envie de sauter ces passages que je ressentais, à mesure que j'avançais dans l'ouvrage, comme des obstacles à l'avancement d'un récit par ailleurs amusant et bien ficelé. Je ne crois pas que le roman aurait souffert de l'absence de ces passages. Mon opinion.
Le Narrateur se verra dès lors vivre une cavalcade d'émotions puissantes et contradictoires le conduisant à une issue que même lui, le «météorologue» de la catastrophe, habité d'un cynisme vécu comme une religion, n'aurait jamais pu prévoir...
Avec une parfaite maîtrise des règles syntaxiques du français littéraire et de la mise en relief des éléments significatifs du récit, M. Dallaire évite l'écueil des erreurs souvent fréquentes dans des textes de moindre qualité. Redondances, allitérations maladroites, mots vides brillent par leur absence. Au lieu, le lecteur demeure en mesure d'apprécier une écriture parfaitement contrôlée où foisonnent les néologismes amusants et évocateurs, les tournures de phrases imaginatives qui expriment de toutes les façons imaginables la détermination du Narrateur à prévoir correctement la prochaine tuile qui ne manquera pas de s'abattre sur sa tête. J'ai bien ri, par exemple, en découvrant à quelles extrémités se résout le Narrateur pour prouver que sa nouvelle vie dans la maison de son frère ne se trouve au fond rien de plus qu'une autre manifestation, bien que déguisée, du Désastre ultime qu'il cultive avec trépidation.
Un seul bémol pourtant et c'est bien dommage.. «Fausses notes» fait le pari d'intercaler des épisodes de la vie passée du Narrateur ça et là dans le récit pour identifier les multiples expériences négatives à la source de son défaitisme. Assez rapidement toutefois, j'ai eu envie de sauter ces passages que je ressentais, à mesure que j'avançais dans l'ouvrage, comme des obstacles à l'avancement d'un récit par ailleurs amusant et bien ficelé. Je ne crois pas que le roman aurait souffert de l'absence de ces passages. Mon opinion.
