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Critique de Renod


Le jeune Maurice monte à Paris pour réaliser son rêve : devenir comédien. Ses débuts sont difficiles, il doit se contenter de faire de la figuration. Un jour, il croise sur un plateau de tournage une actrice renommée : Lucia Merrer. Cette femme d'âge mûr s'entiche de ce beau jeune homme. Maurice est séduit par l'aura de l'actrice mais dégoûté le corps de cette femme qui a trente ans de plus que lui. Elle décide de l'installer dans sa riche demeure et de réaliser un film au titre évocateur : « la Proie » dans lequel Maurice aura le rôle-titre. Il y interprétera le rôle du fils de Lucia Merrer ce qui, compte-tenu de la nature leur relation, est étrange. Elle se repaît de sa jeunesse, il se nourrit de son talent. L'actrice est un véritable Pygmalion ; Maurice devient progressivement son jouet. Se sentant pris au piège, il cherche à sortir de ses griffes. D'autant plus qu'il s'éprend de Mauve, la fille que Lucia a cherché à cacher au public par crainte que la maternité la vieillisse aux yeux du public…

« Des yeux pour pleurer » est le dixième roman publié au cours de l'année 1957 par Frédéric Dard. Son rythme d'écriture est prodigieux. Dard a très tôt travaillé pour le théâtre et le cinéma et ça se sent parfaitement dans ce roman qui semble être écrit sur et pour le septième art. J'ai immédiatement associé à ma lecture des images surannées du cinéma français. le récit est empreint d'un érotisme morbide. Les relations entre les trois personnages principaux sont ambiguës. Leurs sentiments alternent entre révolte et soumission, entre passion et haine. L'intrigue est tenue par une tension permanente. Un récit qui m'a d'abord ennuyé avant de savoir me surprendre dans sa dernière partie. Un roman qui mériterait pleinement une adaptation au cinéma. Pour l'instant, je dois me contenter de celle que j'ai mise en scène dans ma caboche.
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