AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de ntchoubis


I.
Cette histoire, semi-policière, semi-rigolarde, débute par la démission de Pinaud.

Chaque flic, ainsi qu'un «boxeur retraité, des footballeurs cassés, des durs repentis et des Lyonnais» a le même rêve: avoir un bistrot. Imaginez-vous, que Pinuche vient d'en hériter un. Pas un rêve. Un troquet.

Le pot de départ à la retraite vire à une fête inoubliable, digne de se faire passer à la postérité, grâce au numéro de prestidigitation d'un nommé Bay-Rhû-Rié (alias Bérurier). La séance de magie a connaît un énorme succès. de plus, elle a une conséquence grave pour l'ex-Bay-Rhû: l'une des basques de son habit loué est arrachée.

Au cours de l'opération de sauvetage reprisage, San-A sent «un corps insolite entre le drap et la doublure du vêtement» et extirpe un morceau de parier avec quelques lignes passablement étranges et mystérieuses.

Cette trouvaille inattendue va déclencher une enquête express à Paris et puis, au Congo, une enquête truffée de cadavres, de dangers, de tribus de cannibales, de femmes fatales, d'histoires familiales, de sources lexicales et même de chacals. (parce que des chacaux y sont en déficit)

II.
Le 45e volume de la sérié sur les fascinantes pérégrinations du commissaire San-Antonio s'intitule «Y a bon, San-Antonio» et a été publié en 1961. le style d'auteur s'est généralement formé, et tous ses traits se sont incorporés dans ce polar, comme entre autres, une bonne intrigue, un parfait tempo (jusque la moitié du livre), des métaphores et des énumérations succulentes et inattendues, une langue colorée et inventive, une courte partie de jambes en l'air, des renvois en bas de page (il y en a 17!), etc.

Ils est à noter que c'est la première enquête san-antonienne sur le continent noir.

Hélas, je ne peux pas dire que ce volume constitue une bonne filiation avec le roman précédent, «La fin des haricots». Tout allait bien jusqu'au numéro magique de Bérurier. C'était drôle, rafraîchissant, avec une parfaite intégrité. Et puis après la mayonnaise s'est éventée…
Re-hélas: le rôle du duo Béru—Pinaud est restreint. Donc, le fils aîné, unique et préféré de Félicie qui est obligé de faire cavalier seul, perd haleine. On perd aussi Félicie, la brave femme de mère, qui est en vacances, Mathias qui n'a fait qu'une seule apparition et le Vieux, toujours occupé, sobre en paroles mais généreusement donnant des ordres à exécuter.

Re-re-hélas: bien après l'arrivée au Congo, le polar devient un peu ennuyant malgré tous ses monts et merveilles… Il y a des moments hilarants mais c'est intégrité et le tempo qui manquent.

III.
J'étais entièrement enchanté par le roman précédent de la série, «La fin des haricots». le volume actuel est plus passable et me donne les impressions plus mitigées. Ça se lit bien, mais il paraît que la magie, la légèreté et l'invention se sont volatilisées juste après le fameux numéro du fakir Bay-Rhû-Rié…

3.5/5
Lien : https://autodidacteblog.word..
Commenter  J’apprécie          10



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}