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Critique de LoupAlunettes


Jeunes lecteurs, " Léo et la cité mécanique" sera à attendre sur le terrain de la science fantasy (qui intègre des éléments de technologie moderne à des univers médiévaux ou antiques. Dixit Wiki).
Ainsi, c'est principalement l'univers original et très mécanique du royaume de la reine Régina du Palais des Merveilles qui sera chargé de l'ouverture de cette aventure.
Quelles curiosités!

L'homme et la faune naturelle périssables auront été progressivement banni.
Presque plus d'humains et en bannière royale, l'obsession de l'immortalité, en comptant sur des prothèses pour remplacer les organes vieillissant.
La Science est, à constater, triomphante de l'éphémère.
L'usage esthétique de la magique virtualité sera idéale, pour péréniser les créations architecturales et les changer suivant les caprices de la vieille Reine. Ses spécialistes seront à la pointe de la modernité et de l'originalité, selon eux, inventant chaque fois de nouvelles choses impossibles, comme la dernière création des plantes gourmandes et sucrées comestibles (de l'OGM de contes de fées).

Un paradis d'automates.
Le Palais des Merveilles sera, au royaume de Cynthélia (rappelant le terme synthétique), le lieu incontournable, unique, toujours surprenant et innovant.
Cela pourrait sembler fascinant et stimulant pour le lecteur si l'on ne finissait pas dégoûté à l'image (voir les illustrations d'Alice Darrow) par l'allure bricolée, disgracieuse des habitants, perdant peu à peu leur humanité.
Seul personnage résistant naturellement à la robotique, le jeune Léo.

Nous nous demanderons comment cet univers aura perdu tous ses enfants, le prince Léo sera le dernier humain entier.
Et ceux qui voudront s'essayer aux joies de l'éducation n'auront plus aucun effort à fournir avec la commercialisation des Ferdinand, l'enfant robot parfait (mais vous le verrez, très rapporteur).
Nous serons bel et bien sur une intrigue de Science Fiction et malgré les descriptions légères, comiques et grotesques de l'auteure Lorraine Darrow de ces personnages, dignes d'un Cartoon animé, l'avenir s'annoncera aussi sombre que la Reine le voudra lumineux avec des effets spéciaux techniques.

L'intrigue va émerger des questionnements évidents qui vont se former au fil de la lecture, devant le manque de tendresse de Régina: Comment en sommes-nous arrivé là?
Où sont les parents de Léo?
Pourquoi la police secrète du frissonnant Otto Lupo?
Pourquoi la Reine et son entourage souhaiteront urgemment priver le petit Léo de sa boule à neige avec l'image de la Princesse Coline?

Même si le fil des évènements courra sur la dynamique d'une écriture sucrée et enfantine, il planera dans ce Palais des Merveilles un doux parfum de despotisme et le clinquant de rigueur reflètera le triste quotidien d'un royaume dystopique pour (peut-être) le dernier petit garçon de cet univers.
Pourquoi les miroirs ne renvoient-ils pas le reflet du Prince Léo?
Qu'y aurait t-il ailleurs, la suite va t-elle nous l'apprendre?

Punitions de début.
Pas d'amitiés et de disyractions futiles inutiles pour Léo: son seul ami, un robot à tout faire maladroit, Bobbi-Bop, va finir écarté de son entourage sur de faux motifs calomnieux.
Nous serons forcément sur cette base en attente d'un bon coup de pied dans l'ordre imposé pour le reste de l'aventure. Cela ne peut pas durer.
L'auteure Lorraine Darrow misera pour son petit Léo sur le naturel caractère des enfants si ils ont le sentiment persistant et irritant qu'on ne souhaitera jamais leur répondre: soit ils se feront leurs propres réponses, parfois en partie fausse, soit ils iront fouiller et les chercher ces réponses.
Priver Léo de son ami Bobbi-Bop, de sa boule à neige, pour le faire tenir tranquille aura évidemment l'effet inverse de celui escompté.
Régina ne le sait-elle donc pas? N'a t-elle pas eu des enfants pour qu'il soit là, un jour, devant elle?

La vérité est sans nul doute ailleurs. Alors rendez-vous en territoire inconnu pour Léo, qui va se lancer coyrageusement et désespérement dans un parcours initiatique, hors du palais et de la réalité automatique, à la recherche de son seul ami Bobbi-Bop.
C'est à découvrir.
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