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Critique de Soleney


Je n'aurais sûrement jamais lu ce livre si je ne m'étais pas trouvée à ranger les rayons de la bibliothèque. Cela m'a permis de voir sur la couverture une petite étiquette : « coup de coeur Richer ». Intriguée par le fait qu'une librairie lui donne une mention spéciale, j'ai lu la première page... Et j'ai été immédiatement emportée !

L'auteur n'a pas attendu de planter le décor avant de mettre l'action en place, c'est l'action qui plante le décor, et non l'inverse. Tout commence avec l'accident du narrateur (j'arrive à la fin, et je viens de réaliser qu'on ne connaît pas son nom !), et rien ne nous est épargné. Après avoir pris de la drogue, il commet la grossière erreur de prendre la route en pleine nuit.
Bien sûr, il rate le virage de manière magistrale... S'en suivent des scènes pleines de mordant : l'auteur marie superbement l'humour et le gore.
À la fin du deuxième chapitre, je me suis quand même demandée si les 450 autres pages du livre étaient du même acabit (c'est à ce moment que je lis le résumé et que je réalise, soulagée, que l'intrigue de l'histoire ne sont pas les affres et souffrances d'un grand brûlé dans un service d'hôpital) et NON ! Âmes sensibles, sachez que le troisième chapitre verra apparaître l'ange salvateur qui nous tire de ces visions d'horreur (et en même temps si divertissantes...), j'ai nommé Marianne Engel.
Ledit ange est quand même bien étrange, s'adressant au narrateur comme si elle le connaissait depuis toujours. Il apparaît qu'elle est persuadée d'être née au 14e siècle et d'avoir été élevée dans un couvent. le narrateur hésite. Est-elle schizophrène ou maniaco-dépressive ? Nous aussi on hésite. Supernatural or not supernatural ?

On assiste au développement de la relation de ces deux personnages en même temps que le sauvetage des capacités physiques du protagoniste . Les lubies de Marianne se confrontent délicieusement à l'humour noir du narrateur.

J'ai lu presque la moitié du roman (qui fait 499 pages exactement) en une après-midi. Les personnages sont profonds et travaillés , l'auteur a fait un véritable travail de recherche sur le sujet des grands brûlés (par rapport aux opérations, aux effets secondaires sur le corps, aux traitements...). Mais passé ce cap, le rythme de l'histoire s'essouffle, des répétitions dans la trame commencent à apparaître. le narrateur, humanisé par la douce Marianne, perd de son mordant. Si le livre avait été moins long, je lui aurais sûrement accordé cinq étoiles .

J'ai beaucoup aimé la progression du narrateur, qui passe doucement de la position de connard avéré à celle d'amoureux fou de manière presque naturelle. C'est une histoire magnifiquement racontée, sur le fait de surmonter les épreuves, de se vaincre soi-même et d'aimer au-delà des apparences, de manière totale et absolue.
Le livre commence avec des images violentes à l'extrême, empreintes d'humour noir et de folie, et s'achève comme une vraie déclaration d'amour, un sentiment au positif à toute épreuve (mais sans être niais. En même temps je ne vois pas comment cela pourrait être possible, vu les premières pages...). Un très beau livre, vraiment. Que tous les fans de gore et de romantisme se l'arrachent (on peut aimer les deux. Si, si) !
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