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Critique de ramettes


Je commencerai cette chronique par parler de la magnifique couverture de ce livre. C'est elle la porte d'entrée dans ce nouvel univers que je vais découvrir… Après lecture je peux vous dire que cela représente bien Korvosa en armure.

Une grande armée commandée par « La Faucheuse » en personne, la généralissime, entre en scène. Elle est à la tête d'une armée qui détient des armes technologiques puissantes, une armée en structurée, qui agit en fonction de stratégies étudiées, qui vise la soumission ou la destruction. Elle m'a fait penser à l'armée romaine rasant tout sur son passage et annexant au fur et à mesure. La première scène est la description d'une hécatombe. J'avoue que je ne m'attendais pas à entrer direct au coeur d'un massacre. Je peux vous dire que le lecteur en prend plein la vue ! Fasse à se rouleau compresseur je me suis demandé dans quoi que je m'engageais…

Mais très vite cette armée semble se heurter à un vide. Il n'y a pas d'ennemi en face. C'est assez déstabilisant pour ces conquérants. Face à eux pas de résistance, car il n'y a qu'un immense espace dégagé avec des gens qui vivent en harmonie avec ce milieu quasi désertique. Ce peuple n'a rien de belliqueux.

Les machines de guerre contre des Wekas (herbivore inoffensifs)… On n'est pas au bout des paradoxes. On visualise bien la scène car cela m'a fait penser à l'arrivée des européens armés face à des amérindiens.

Les négociations entre la faucheuse et le patriarche de se groupe de Umsaï, vont être du même acabit. Il n'y a aucun moyen de prendre possession de cet être qui porte le « titre de « déjà-port ». Les Umsaïs n'ont pas de notion de territoire, de possession et tous les arguments de l'Asreth n'ont aucune prise sur eux.

L'empire veut s'étendre dan une but d'emprise et de possession mais aussi avoir accès à la danaclase matière dont dépend leur technologie. Là on aborde le sujet de la magie. Elle est omniprésente dans ce roman mais très différente selon si on se met du côté des Asreths ou des Umsaïs… Là aussi il ya confrontation de deux philosophies et donc de deux besoins et utilisations complètement opposées. Ceux qui aiment cette thématique y trouveront leur compte, le sujet est bien développé.

Je ne vais pas vous en dire plus je voulais juste vous montrer qu'en à peine trois scènes plus ou moins longues Lionel Davoust nous tisse la grande toile de son récit.

Nous avons un décor fabuleux « l'océan vert », cette vaste plaine des Umsaïs. Deux sociétés diamétralement différentes, donc deux façons de penser incompatibles.

On a toute une thématique sur la grandeur. Lionel Davoust nous parle d'espace assez vaste pour que tout le monde puisse vivre en harmonie. L'armée prend aussi beaucoup de place, les individus qui la forment portent des armures qui les grandissent encore plus. Tout est fait pour la grandeur de l'empire…

Les plateformes roulantes où vivent les Umsaïs son grandes et hautes. Les wekas sont des animaux assez gros.

Ce qui m'a plu c'est le mouvement de l'oeil du lecteur, je m'explique. Quand je lis j'imagine les scènes… comme vous je suppose. Et bien si vous êtes sensible à cette façon de faire vous voyez que certaines scènes vous avez le regard perdu vers l'horizon, vers l'avant etc… ici vous commencez par avoir une scène panoramique, donc horizontale. Puis lorsqu'on arrive sur les personnages de Korvosa (la Faucheuse) et Vascay (commandante) on va avoir le regard qui monte à cause de leurs armures et engins militaires, Puis de l'océan vert on va lever les yeux vers les hauteurs de la plateforme, puis des wekas (sol) on ira vers les aigles (ciel)… du vaste empire au petit peuple Umsaï… Ces mouvements donnent une dynamique à la narration. Si vous ajoutez cela aux mouvements des protagonistes cela donne une cohérence et cela accompagne les propos tenus, les actions réalisées. Il ya des échanges entre les groupes et au sein des deux groupes, cela fait monter les tensions puis retomber. On est bien sur « la route de la conquête », je ne sais pas si je suis claire… qui dit route dit avancer, bouger, bifurquer etc… qui dit conquête dit batailles et négociations.

Le récit ne se contente pas de guerre, d'armes et d'action. Il y a d'autres enjeux. Il y est question de l'âge. Parmi les différences entre les deux civilisations qui sont face à face il y a les conceptions autour de l'âge. Nous avons du côté des Asreth, Korvosa face à Viscay. L'une à atteint son apogée et on attend qu'elle décline pour prendre sa place. du côté des Umasaï , nous avons « le déjà-mort » Hesle qui est un sage qui vit en marge en attendant de mourir et qui joue un rôle de médiateur dans sa société et son fils représente l'avenir de son peuple au même titre que les autres jeunes. Dans un cas (Asreth) on est dans la compétition et dans l'autre (Umsaïs) on est dans le passage de relais...
Lien : https://latelierderamettes.w..
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