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Critique de Orphea


Cette lecture fut une vraie bonne surprise !

Commençons par le bémol.
Le plus surprenant pour moi est le fait que j'ai préféré l'histoire au graphisme... Sachez que je suis fascinée par le travail qu'effectue Aurélien Police pour de nombreuses maisons d'éditions que j'adore, que chacun de ses travaux m'enchante et que je suis capable d'acheter un bouquin uniquement parce qu'il en a illustré la couverture. Parfait exemple : j'ai acheté celui-ci à sa sortie juste pour cela. Et j'ai attendu jusque-là pour le lire car l'histoire ne me disait trop rien.
Force est de constater que je ne suis pas fan de sa "mise en scène". J'aime bien ce qu'il a proposé en tant qu'artiste tout en étant déçue par le manque de dynamisme et le côté trop artificiel de certaines planches. C'est assez beau mais c'est statique. Un bon artiste/plasticien/graphiste ne fait pas forcément un illustrateur BD de talent.
Si j'ai bien compris, c'est son premier essai dans la bande dessinée alors je ne lui en tiens pas rigueur.

Surprise aussi par l'histoire qui s'annonçait comme une avalanche de clichés et de tropes par trop rebattus. Erreur.
Si on retrouve certains motifs bien connus du fantastique et du post-apocalyptique, ils sont intelligemment utilisés au service d'une histoire comprenant un sous-texte intéressant. Thomas Day en prend même le contre-pied parfois et s'amuse avec de nombreuses références culturelles et autres légendes urbaines. Les personnages stéréotypés sont déconstruits et l'auteur rappelle constamment que les idées préconçues et les catalogages sont faciles mais qu'une personne est bien plus complexe que ce qu'on en voit de prime abord.
Les "cendreux" ne sont pas présentés comme le mal absolu. Ce ne sont pas des personnes dangereuses en soi, mais des personnes acculées, terrorisées, qui pensent devoir attaquer les premières pour ne pas être démasquées et tuées. C'est tout le propos d'Ashley, qui a bien compris, à l'inverse de Bruce, que ces personnes n'étaient pas mauvaises mais que de leurs peurs naissait leur agressivité. On se demande encore ce qui motive les guerres et les replis communautaires et nationalistes ? Rien de plus.

Bref, c'était fort intéressant et j'ai maintenant envie de découvrir les romans de Thomas Day.
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