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Critique de Mermere


Je remercie vivement Babelio et les éditions Kennes pour l'envoi de ce livre.

Après avoir terminé cet ouvrage, je me suis rendu sur Babelio pour lire les critiques des autres lecteurs de Justices, tome 1 et j'ai été absolument abasourdi par ce que j'ai lu. Je me demande même si certaines personnes ne sont pas sous influence pour écrire ce que j'ai lu. Ne vous inquiétez pas les gars, vous n'êtes pas obligés d'aimer un livre que Babelio vous a envoyé... Si vous ne mettez qu'une étoile vous ne serez pas effacés des listes de Babelio, rassurez vous on vous enverra toujours des livres ! Franchement, j'ai été épaté de voir autant de bonnes critiques sur ce livre.

Je lis beaucoup de littérature jeunesse, je travaille dans un CDI de collège et j'ai l'habitude de lire des romans pour les jeunes. Les éditions Kennes ont d'ailleurs publié des ouvrages qui plaisent et qui sont des réussites comme La vie compliquée de Léa Olivier mais là j'ai vraiment été déçu.

L'histoire en elle-même est certes très simpliste mais cela ne me dérange pas en soi si ça peut faire accrocher certains lecteurs dits "faibles". le problème n'est pas tellement là mais plutôt dans les incohérences et dans les erreurs de l'histoire. Comment ce gamin, Maximilien, a-t-il pu devenir ce qu'il est en réalité sans que personne ne s'en aperçoive ? Si le grand méchant était en prison alors comment il pouvait déjà être dans un autre corps, à l'école ? Comment a-t-il pu réagir en direct dans la fête foraine abandonnée, par film, alors qu'il est présent aux côtés de Camille ? Les ficelles sont énormissimes et tellement ridicules. L'auteur lui-même avoue son manque d'imagination (dans la fête foraine abandonnée il y a des trappes partout, c'est bien commode pour faire sortir des objets de nulle part, l'auteur le reconnaît lui-même : "j'imagine que ça doit être sa marque de fabrique (les trappes, ndlr)... ou qu'il manque cruellement d'imagination" c'est pas moi qui le dis, vous le voyez !). Les objets ou personnages apparaissent comme par miracle, il n'y aucune logique ou aucun respect des codes d'écriture, on a l'impression d'être des neuneus, vraiment.

Très souvent l'auteur (le narrateur, certes, mais franchement c'est pareil pour le coup là) n'arrive pas à décrire quelque chose alors il s'arrête en plein milieu : "on aurait dit une espèce de... ben... ben de quoi justement ? C'est pas facile à décrire un vieil enfant... en gros, ça ressemble un peu à rien... oui, c'est cela, à rien." Et ce n'est qu'un exemple parmi des dizaines et des dizaines. Tout est simplifié à l'extrême à croire qu'un enfant ne peut pas lire une mini description un peu précise.

L'écriture n'est pas en reste avec des procédés et un style d'une grande pauvreté. A chaque mot difficile le narrateur fait une petite note de bas de page dans laquelle l'enfant (le narrateur) explique le mot. Les explications sont ridicules je vous le dis tout de suite. Pour ne pas faire ressembler ça à un dictionnaire (oulà, ça pourrait faire fuir le lecteur ça), l'auteur a voulu rendre ça humoristique mais c'est parfois à pleurer de pauvreté intellectuelle. Exemple (parmi tant d'autres) pour le mot "arsenal" : la dernière fois que la maîtresse a utilisé ce mot en classe, mon voisin de droite était persuadé qu'elle parlait du club de football d'Arsenal. On avait bien rigolé ce jour-là. Puis elle nous a expliqué que c'était une réserve d'armes".... Vous l'aviez pas vu venir celle-là, hein ??? Tout est dans ce genre là (celerité, je croyais que c'était du celeri, MHA MHA MHA MHA - ah oui, ça c'est quand le méchant rigole dans le livre, y'en a toutes les pages, je vous jure... !)
Le style de l'auteur est d'une pauvreté époustouflante, à vous dégoûter un ado de la littérature. Exemple : "P.L. se mit à courir sur ses petites pattounes roses, il trébucha contre un débris et s'écroula face contre terre. Il était très pressé, raison pour laquelle il ne se roula pas au sol plus de quinze seconde (sans s dans le texte, ndlr) en se tenant le genou. Après quoi il se redressa et continua sa course en direction de Camille"... Vous avez compris vous ? Tout est comme cela, c'est vraiment triste.

Je n'aime pas critiquer méchamment un livre, je sais tout le boulot que ça représente et je ne ferai pas mieux c'est évident. Mais la différence est là justement, c'est que moi je m'abstiendrai de le faire. Quand la littérature devient marketing et alimentaire ça ne me plaît pas du tout. On peut faire de la littérature jeunesse intelligente et riche sans être dans l'intello, sans aller dans le bouquin à 300 pages qui rebutera les plus petits lecteurs. Pour moi ce livre Justices est inutile et je ne suis même pas sûr qu'il plaira aux petits lecteurs, franchement.

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