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Critique de kade_read


Un thriller c'est l'assurance de passer un bon moment de lecture. La valeur sûre de la littérature. Jusqu'à maintenant, jamais je n'ai lu un thriller qui m'a enlevé cette satisfaction. Et c'est encore le cas avec ce roman, bien qu'il ne soit pas parfait.
Qu'est-ce qui a péché ? Très clairement, le moins agréable pour moi a été d'avoir l'impression de lire les scènes érotiques de Sylvia Day. Un homme riche un tantinet manipulateur et excessif, une femme perdue qui est prête à tout accepter ... L'histoire pourtant était très intéressante avec cette maison-test. Dommage que l'auteur ait tant voulu vendre son roman. Vendre, oui ! Il s'agit-là de simples techniques de commerces. Comme dans les pubs, où on nous vend du sexe pour un simple déodorant ... C'est prouvé, ça marche ! du coup, l'histoire qui était finalement intéressante a eu moins d'impact sur moi. Dommage ! Autre élément dérangeant : Emma et Jane s'expriment exactement de la même façon. Au début du roman, cet aspect a compliqué ma compréhension. Si bien que je ne savais plus laquelle était la première locataire et laquelle la deuxième. Laquelle avait été cambriolée et laquelle avait perdu un enfant. Bien que Edward ne s'intéresse qu'au même type de femme, j'aurais au moins espéré de légères nuances. Parler de deux histoires relativement identiques pose un problème de taille : les répétitions. Et dans ce roman, à plusieurs reprises, je me suis retrouvé à lire les mêmes choses ... Mots pour mots ... N'y avait-il aucune autre manière d'évoquer ces événements ? Ensuite, mon côté humaniste (hommes et femmes méritent le même respect) et non féministe (qui met les femmes sur un piédestal en rabaissant les hommes) m'a fait rejeter la morale de cette histoire. Une femme forte, à mon sens, n'est pas une femme qui se sert d'un homme pour un avoir un enfant que lui ne désire pas (au risque de gâcher la vie de ce pauvre monsieur). Une femme forte n'est pas une femme vénale qui décide de « sucer » les biens financiers d'un homme telle une sangsue sucerait du sang. À mon sens, ce genre de femmes ne font que donner une mauvaise image des femmes. Chacun a droit à sa liberté, homme ou femme. Si un homme ne souhaite pas devenir père, aucune femme ne devrait les y obliger (quoique l'on dise, même si la femme décide d'éduquer l'enfant seule, un jour cet enfant cherchera ses origines et remontera jusqu'à son père). Et aucune femme ne devrait pouvoir dépouiller un homme de ses biens sous prétexte de porter son enfant. Un enfant, rappelons-le, n'est pas une arme. Ce genre de morale a le don de m'énerver. Encore une fois, c'est très vendeur de rattacher ses écrits aux propos de certains lobbys politiques ... Quitte à laisser de côté ce qui fait d'un écrivain, un écrivain.
Du côté des personnages, Emma, Jane et Edward sont directement repris de la série Crossfire de Sylvia Day. Il n'y a rien à en dire qu'il n'a pas déjà été dit sur cette série ... Quant à Simon, c'est un personnage intéressant. J'ai regretté sa fin qui m'a semblé un peu trop simpliste. Presque bâclée. Ce personnage méritait mieux. J'aurais aussi aimé avoir un avis psychologique sur son obsession. D'autant plus que les divers échanges avec Carol étaient particulièrement bien pensés pour le côté psychologique. J'aurais aimé avoir une histoire bien plus tortueuse pour pouvoir parler de récit Hitchcockien. le thriller psychologique était léger pour l'évoquer ...
J'ai adoré en apprendre davantage sur le Japon (pays que j'aime énormément), même si ces découvertes gustatives m'ont parfois écoeuré tant elles étaient cruelles.
L'écriture étant fluide et relativement dynamique, la lecture m'est restée agréable jusqu'à cette morale particulièrement immorale et profondément mauvaise. Ces quelques points négatifs lui font donc perdre deux étoiles. Oui, je punis souvent ces romans trop centrés sur le commerce. Dommage, vraiment ! Car je me répète, l'histoire de base était captivante. Cette maison était l'originalité sur laquelle il fallait jouer. Et surtout, il fallait faire de ce roman ce qu'était cette maison : du minimalisme. Là, c'est aller trop loin dans les dérives et ça a apporter des faits inutiles.
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