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Critique de yannlerazer
C'est l'exposition la plus envoûtante de Paris, en ce moment. Hommage est rendu par le musée Guimet à Louis Delaporte, qui redécouvrit l'art khmer à la fin du XIXème siècle, à une époque où au Louvre, on l'ignorait et le méprisait. Ce fut d'ailleurs grâce aux expositions universelles de 1878, 1889 et de 1900, et à la pagode cambodgienne reconstituée grâce à des moulages aujourd'hui représentés à nos yeux, que le public, émerveillé par tant de finesse artistique, poussa les spécialistes à s'y intéresser…
Delaporte accompagne, en tant que dessinateur, deux expéditions au Mékong, en 1873 et en 1881-1882. Il est bouleversé par le temple d'Angkor dont il dessine les traits, idéalisés, dont les plus belles planches sont exposées. Ce sont carnets, plaques photographiques, et bientôt moulages en grandeur réelle des frises et des frontons des temples qu'il fait réaliser. Rapportés en France, ces moulages sont présentés lors de l'exposition universelle de 1878, puis dans le musée indochinois du Trocadéro en 1910.
On pénètre dans l'exposition dans une pénombre que l'on peut imaginer être celle de la forêt cambodgienne, ayant pris le dessus des constructions humaines. Grâce aux dessins de Delaporte, l'imagination du visiteur a une vue d'ensemble de ce qui a été reconstitué, par touches, dans le dédale fantastique de l'exposition : on pourrait toucher les bas-reliefs, car ce sont des moulages, mais, fragiles, ils viennent d'être restaurés, après presque 100 ans d'oubli dans des réserves.
L'exposition présente aussi de splendides statues khmers, authentiques, dans une scénographie presque rituelle. le clou de la visite est planté dans le grand hall du musée, où la tour du temple du Bayon a été reconstituée avec les moulages de Delaporte. La maquette du Bayon réalisée en 1901 par le capitaine Filoz, complète le voyage féérique que l'on vient d'accomplir. Un exceptionnel bravo !
(Parue dans Blake n°61)
Delaporte accompagne, en tant que dessinateur, deux expéditions au Mékong, en 1873 et en 1881-1882. Il est bouleversé par le temple d'Angkor dont il dessine les traits, idéalisés, dont les plus belles planches sont exposées. Ce sont carnets, plaques photographiques, et bientôt moulages en grandeur réelle des frises et des frontons des temples qu'il fait réaliser. Rapportés en France, ces moulages sont présentés lors de l'exposition universelle de 1878, puis dans le musée indochinois du Trocadéro en 1910.
On pénètre dans l'exposition dans une pénombre que l'on peut imaginer être celle de la forêt cambodgienne, ayant pris le dessus des constructions humaines. Grâce aux dessins de Delaporte, l'imagination du visiteur a une vue d'ensemble de ce qui a été reconstitué, par touches, dans le dédale fantastique de l'exposition : on pourrait toucher les bas-reliefs, car ce sont des moulages, mais, fragiles, ils viennent d'être restaurés, après presque 100 ans d'oubli dans des réserves.
L'exposition présente aussi de splendides statues khmers, authentiques, dans une scénographie presque rituelle. le clou de la visite est planté dans le grand hall du musée, où la tour du temple du Bayon a été reconstituée avec les moulages de Delaporte. La maquette du Bayon réalisée en 1901 par le capitaine Filoz, complète le voyage féérique que l'on vient d'accomplir. Un exceptionnel bravo !
(Parue dans Blake n°61)
