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Critique de LeaCarroue


NOIR de Noir d'Absinthe anthologie dirigée par Emilie Chevalier Moreux (aka ACM) pour une plongée dans le roman noir et dans les horreurs de l'homme. Il faut dire que je l'attendais avec une impatience non maîtrisée ce petit bébé. Pour parler un peu de ma vie, j'avais vu passer l'appel à texte qui donnait grandement envie mais qui soulevait aussi et surtout une belle question : qu'est-ce que le roman noir ? Au détour de 13 nouvelles, on appréhende toutes les facettes de ce genre si particulier, aussi fascinant que provocateur ! le roman, en lui-même, est de toute beauté. Noir d'absinthe nous habitue à des merveilles et ne déroge pas à la règle. Vous n'arrivez pas à lire le titre sur la photo ? C'est normal, moi non plus. Il faut dire que du noir sur du noir, c'est loin d'être évident ! Un beau mat et une belle présence dans l'étagère, où ses pages n'ont pas fini de nous inviter entre leurs lignes. J'aime beaucoup les anthologies, qui permettent de s'offrir une lecture chaque soir en pénétrant dans un nouvel univers. J'ai donc largement pris mon temps avec ce petit bébé, me délectant à chaque fois des horreurs qui pouvaient s'y cacher. Prêt à me suivre ? C'est parti !


« Intime Projection » de Louise le Bars : retrouver la plume de Louise, avec tout le bonheur que ça sous entends, fut un véritable plaisir. Je pense vraiment être passée à côté de beaucoup de subtilité du texte mais j'ai été happée par les personnages et par ce cinéma, si emblématique de l'époque du noir. Est-ce que vous aussi vous avez craqué et lu le début et la fin avant de lire le reste ?


« Cancer Urban » de Morgane Stankiewiez : nul besoin de m'épancher de la sorte sur une nouvelle que j'avais déjà lu. L'humour de Morgane ajouté à cet archétype de personnage qu'elle maîtrise si bien rends le tout réellement plaisant. J'ai toujours autant adoré la fameuse phrase sur le défaut un brin nazi, qui, même si je m'y attendait, m'a encore fait rire. Aurais-je vu une légère bouffée de Kult là dedans ? Non.... pas toujours quand même Morgane ?

« Souvenirs Fugitifs » de Sarah Buschmann : J'ai été tellement touchée par le personnage principal. Partir dans les maisons de retraite, avec tout ce que ça sous entends fut vraiment intense. On retrouve bien le métier de Sarah, si fidèle à une psychologie parfaitement interprétée. J'ai eu réellement de la peine pour le héro et, à travers lui, toutes les personnes âgées dans le même état. Puis la fin... mais la fin quoi ! Tout ce que j'aime dans une nouvelle, avec une fin plus que touchante et surtout dont on se rappelle !


« le sang du Cénacle » de KeoT. Bon, j'ai déjà bien assez faite ma fangirl auprès de l'auteur mais je suis tombée amoureuse de sa plume à l'histoire parfaitement menée et de l'intrigue réellement prenante. J'adore la fantasy et là, plus que tout, j'avais réellement l'impression de retrouver dans un jeu vidéo, dans une quête très obscure de Skyrim ou dans certaine quêtes de l'extension Blood and Wine de The Witcher. Mention toute particulière à la goule, best personnage ever. KeoT est clairement un auteur à suivre et j'ai hâte qu'il sorte d'autre petit chef d'oeuvre ;)


« Pourri » de Stephane Miller. En tant que propriétaire de rat, j'ai désapprouvé ! Et j'en dirais pas plus pour pas vous spoiler mais je me suis retrouvée à insulter l'anthologie comme une idiote à trois heures du matin. Une réaction comme ça, ça ne peut prouver qu'une chose : le texte est génial, réaliste et les personnages tellement pourris. J'ai même lâché un NIARK à la fin, tellement j'étais contente de la manière dont ça se termine.


« Licorne » de Sarah Delysl : malheureusement, si j'ai trouvé la plume superbe, je n'ai vraiment pas compris du tout le texte. C'est noir, c'est agréable mais pas de petits frissons de mon côté.


« Mort » de Cyril Fallavollita : Un personnage non nommé, une fliquette désabusée et une offre des plus incongrus. Ce texte m'a réellement surprise et je l'ai trouvé très cynique mais très parlant. le monde dans lequel on vit en sort, cinglant. Et la chute de fin m'a fait de la peine pour l'héroïne. Une fin très douce amère, ce qui n'était pas pour me déplaire tant j'adore ça.


« Smoke Gets In Your Eyes » d'Alexandra Fiordelli : le seul texte qui m'a vraiment laissé sur ma faim. J'étais ultra impliquée, je tournais chaque page fébrilement. J'ai sursauté avec le personnage principal et clairement j'ai même retrouvé la goutte de frisson éprouvée plus jeune en lisant un roman dont je ne me souviendrais jamais du nom. Mais je n'ai pas compris la fin, et j'en étais vraiment désolée. Pour le coup, je pense que ça se joue à peu de chose et qu'il plaira grandement à d'autre. Je n'ai juste pas réussi à vraiment comprendre.


« Bouche (in)utiles » de Patrice Quélard : Ce texte fut difficile au début pour moi. Je ne comprenais pas le vocabulaire et j'étais largée. L'univers me parlait, avec une touche de mad max rigolote (dis-je alors que je n'ai jamais vu un seul film) mais j'avais énormément de mal à me laisser happer par la plume. J'ai forcé un peu, car je sentais un énorme potentiel. Et lorsque l'histoire c'est terminé j'ai réellement lâché un : quoi, déjà ? La chute est extra et j'avais envie de tout brûler après. Une belle ode à la rébellion !


« La nuagerie » de Wilfried Renaut. Cette plongée dans le noir ne m'a clairement pas laissée indemne. J'ai adoré suivre les aventures d'un personnage aveugle, chose trop peu vu en littérature. L'ambiance nous transporte tout de suite. La plume m'a rappelé le bonheur que j'avais en lisant du Pierre Bottero plus jeune et c'est un véritable compliment tant j'aime cet auteur. L'héroïne est intéressante et le dénouement très doux amère. Quoi de mieux ?


« Un, Deux, Trois » de Michelle Labeeu : j'ai pleuré. Voilà, je n'aurais pas d'autre chose à dire. Je ne m'y attendais pas, j'ai été engloutie par le récit et j'ai pleuré très fort à la fin. C'est tragiquement beau et surtout tellement réaliste... L'histoire arrache le coeur, mais c'est si bon !


« du jambon pour les cochons » de Jordi Vila Cornellas. Mention spéciale pour placer ce texte juste après Un, Deux, Trois. Parce qu'un peu de douceur fait vraiment vraiment du bien. J'ai ris en compagnie de ce merveilleux loser qu'est le héro et j'attendais vraiment de voir la suite pour découvrir quel nouveau malheur allait lui tomber sur la tête. J'ai toute fois une remarque : quand aurait nous une suite se passant dans cet univers beaucoup trop cool ! Je veux plus d'elfe, toujours plus d'elfe !


« Sur le seuil » de Mathilde Chau. Un texte qui donne envie de hurler, de se rebeller et d'en vouloir à la Terre entière. Ici, encore, on plonge dans le noir, le véritable Noir. Celui qui pue et effraye mais qui est pourtant si proche de ce que l'univers pourrait un jour devenir. J'ai adoré ce texte et j'avais un énorme sentiment de malaise à la lecture. Tout est très bien mené pour nous porter jusqu'à la chute, tant du personnage que la nôtre.


Enfin, vous l'aurez compris mais j'ai réellement adoré cette anthologie. Voir autant de très bon texte réuni tous ensemble est un vrai bonheur. Si certain texte m'ont moins plus que les autres, ils n'en restent pas moins véritablement bon et un énorme bravo à tous les auteurs pour porter de telles plumes. Maintenant, j'ai hâte de voir ce que nous réserve le nouvel appel à texte de Noir d'Absinthe et quelles horribles monstresses ils vont nous sortir du placard:)
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