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Critique de cats26
Jan le personnage éponyme du roman est une gamine qui ne s'en laisse pas conter. Elle règle ses problèmes seule, à coups de poings s'il le faut.
Elle grandit tant bien que mal auprès d'une mère qui porte la famille à bout de bras et d'un père au chômage qui noie son inactivité dans l'alcool.
Jan n'aime pas particulièrement le collège, ni les professeurs, sauf son professeur de français qui lui a fait découvrir "Les 400 coups" de Truffaut.
Ce film sert de fil rouge à la narration à la première personne de Jan. Sa langue est très imaginée, ses tournures sont maladroites mais cela n'en rend que plus réaliste le récit.
L'auteur a réalisé un véritable exercice de style en essayant de coller au plus près à la façon dont une gamine de cet âge et de ce milieu s'exprimerait et appréhenderait le monde. Cependant, à côté de mots issus de l'argot et d'une grammaire approximative, on a parfois un vocabulaire plus précis qui échappe parfois de la plume de l'auteur et montre que l'illusion n'est pas parfaite.
D'autre part, j'ai essayé d'imaginer une enfant ou une jeune adolescente actuelle s'exprimer de cette façon et avec ces mots et je n'y arrive pas. Certains mots du langage de Jan semblent tout droit échapper de la bouche de Doinel.
Le style est donc l'un des aspects que j'ai aimés dans ce roman.
Le personnage principal lui-même est diablement attachant dans ses refus et son obstination mais également dans son affection fraternelle. Son petit frère est la raison pour laquelle Jan se bat et la personne à laquelle elle se raccroche quand la famille se délite.
Enfin, le regard incisif mais parfois naïf que pose la protagoniste sur son entourage et sur la société vaut le détour, que cela soit le système de protection de l'enfance ou la violence policière, elle remarque tout et le raconte avec ses mots d'enfant.
Bref, un coup de coeur pour ce roman rafraîchissant et très original dans sa forme.
A partir de 12-13 ans
Elle grandit tant bien que mal auprès d'une mère qui porte la famille à bout de bras et d'un père au chômage qui noie son inactivité dans l'alcool.
Jan n'aime pas particulièrement le collège, ni les professeurs, sauf son professeur de français qui lui a fait découvrir "Les 400 coups" de Truffaut.
Ce film sert de fil rouge à la narration à la première personne de Jan. Sa langue est très imaginée, ses tournures sont maladroites mais cela n'en rend que plus réaliste le récit.
L'auteur a réalisé un véritable exercice de style en essayant de coller au plus près à la façon dont une gamine de cet âge et de ce milieu s'exprimerait et appréhenderait le monde. Cependant, à côté de mots issus de l'argot et d'une grammaire approximative, on a parfois un vocabulaire plus précis qui échappe parfois de la plume de l'auteur et montre que l'illusion n'est pas parfaite.
D'autre part, j'ai essayé d'imaginer une enfant ou une jeune adolescente actuelle s'exprimer de cette façon et avec ces mots et je n'y arrive pas. Certains mots du langage de Jan semblent tout droit échapper de la bouche de Doinel.
Le style est donc l'un des aspects que j'ai aimés dans ce roman.
Le personnage principal lui-même est diablement attachant dans ses refus et son obstination mais également dans son affection fraternelle. Son petit frère est la raison pour laquelle Jan se bat et la personne à laquelle elle se raccroche quand la famille se délite.
Enfin, le regard incisif mais parfois naïf que pose la protagoniste sur son entourage et sur la société vaut le détour, que cela soit le système de protection de l'enfance ou la violence policière, elle remarque tout et le raconte avec ses mots d'enfant.
Bref, un coup de coeur pour ce roman rafraîchissant et très original dans sa forme.
A partir de 12-13 ans
