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Critique de Annette55


Sur l'île Maurice, dans une maison de Cure-pipe, un vieux médecin à l'agonie dit "Dokter Dieu", auréolé d'une grande lumiére par ses patients, lui qui possédait toutes les réponses .....est veillé par sa fille Kitty et sa petite fille Malika. Elles le haïssent. .Pourquoi ?Entre lui et elles se tisse un dialogue d'une violence extrême, oú affleurent progressivement, souvenirs, éléments du passé, reproches et surtout, le destin et la figure mystérieuse de la mére de Kitty, disparue en des circonstances effrayantes, terribles. " Violence? ". "C'était finalement de l'amour dit le pére. Je ne le comprends pas moi- même". "Il y a beaucoup de noms pour ce qu'on appelle avec autant de facilité la violence. "Ils ne sont pas tous justes" " La violence est une grâce" dit- il encore.
Cet homme est un tyran domestique, il revendique sa haine des femmes qu'il insulte, méprise et maltraite...le passage terrifiant sur le destin d'enseignante de sa fille Malika est Particulièrement méprisant, abject, haineux envers les femmes et leur condition, " des chiennes " dit- il....
Il veut posséder son épouse corps et âme . Il l'humilie , la frappe, son besoin de pouvoir est inimaginable au sein de ce huit clos...il désire tout maîtriser , c'est le délire d'un homme seul en recherche de la toute puissance. Il utilise le besoin d'amour comme un chantage, use de la force et de la peur pour réduire à nêant les femmes qui lui font face..C'est un ouvrage sur les rapports de pouvoir et de domination, inséparables des mécanismes de soumission.....
Un roman trés fort, percutant , dérangeant, empathie? Répulsion? Incompréhension?, le narrateur est le "bourreau": misogyne, paranoïaque et pervers!
L'écriture au scalpel est claire, nette, sans déguisement, une incise lyrique, féroce, incroyablement féroce....Rien n'est épargné au lecteur....à la fois fasciné par la narration remarquable et révolté! Un roman trés noir dans sa violence verbale langagière , même si le lecteur est tenté parfois de ne pas aller jusqu'au bout tellement il est dérangé !
Dernière phrase : "il n'y a qu'un nom pour la violence, Pére, dit- elle : c'est la violence".
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