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Critique de jcjc352


Un univers bien particulier, une science fiction de l'étrange non pas dans le cosmos lointain mais en bas de chez nous. Si pour une novella le début est un peu poussif et nous présente un écrivain que l'on verrait plutôt au XIX se réchauffant en écrivant dans une mansarde frigorifique sous les toits on trouve vite les marques de SF avec des descriptions de l'univers titanesque de cette ville rue. Une SF non pas du cosmos mais plutôt steampunk et surtout de Weird Fiction c'est à dire empreinte de fantastique

On a l'impression que c'est un monde parallèle et non un monde exotique spatial. Pas d'aliens mais des personnages normaux, d'autres un peu excentriques, artiste, paumés et crapules en mal d'argent qui évoluent dans une rue d'une longueur infinie sous laquelle circule un métro transportant usagers et sur ses bords un express transportant surtout des marchandises livrées par lots et fabriquées on ne sait où, en parallèle un fleuve infini avec des fonctions plus ou moins identiques: deux garde-fous ceignent ce ruban urbain
Deux astres, des soleils dont les orbes font la course pour éclairer, réchauffer ou refroidir la ville-rue
Des blocs d'habitation, rues-villages, alignés par millions
sur une étendue tout en longueur gigantesque, une cité incommensurable de quartiers qui se jouxtent
Et une entité vivante l' Animalville sous le métro, véritable Smaug (Tolkien) gigantesque dont la colère provoque des ondes de tremblements de terre dans le temps.
Une industrialisation ancienne dont les secrets de leur fabrication sont perdus mais dont les machineries sont constamment réparées par des techniciens/ingénieurs/alchimistes
Vu le format court de la novella on reprochera à Paul di Filippo d'avoir un peu trop consacré de temps aux personnages, à leurs mésaventures et idées alors que cette ville-ruban aurait mérité d'être plus approfondie
Elle offre un potentiel qui a été sous développé et aurait mérité au minimum un format court roman mais aurait fait merveille avec un format roman.
Cela me fait dire que l'auteur et en général les auteurs de novella sont quelque peu paresseux ou alors qu'ils peinent à conforter leurs concepts par un approfondissement plus étoffé de la narration descriptive.

Une fois immergé dans cet univers on le trouve formidable et, si on peine à y entrer, on peine autant à le quitter et les personnages sont fort sympathiques ce qui ne gâche rien.
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