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Critique de bilodoh


Histoires de familles hantées par la malédiction du « fukù », de la République Dominicaine à Nueva York.

Dans une alternance de chapitres centrés tour à tour sur les différents personnages, on a Oscar, un joli petit garçon qui devient un ado obèse, qui tombe amoureux de toutes les filles. Il vit en partie dans l'univers parallèle de la SF, de la fantasy et des jeux de rôles. Il est plus à l'aise avec la langue elfique qu'avec celle des approches amoureuses.

Sa soeur Lola qui protège au mieux son petit frère, mais qui deviendra une rebelle et devra même se réfugier auprès de « La Inca » en RD.

Retour quelques années plus tôt, celle qu'on a d'abord vue comme une mère intransigeante, est une ado qui travaille dans la boulangerie avec « La Inca ». L'adolescence l'a transformée en une femme trop belle pour son bien…

Les années 40, avec les grands-parents d'Oscar, le père médecin et la mère infirmière, des intellectuels, qui ferment les yeux sur les horreurs de la dictature de Trujillo, jusqu'au jour où leur fille Jackie devient une adolescente trop jolie, le genre de proie préférée du tyran…

Du mal de vivre aux tortures physiques, un roman fort, qui raconte les tragédies des générations de Dominicains. À plusieurs endroits, l'auteur a ajouté de longues notes de bas de page pour situer les personnages historiques et montrer ainsi que même si c'est un roman, il est basé sur événements et des drames humains réels.

Le texte est intéressant, mais pose plusieurs difficultés de lecture plus ou moins grande selon votre « background » linguistique. D'une part, la prose comporte beaucoup d'expressions en espagnol typiques de la République Dominicaine.

D'autre part, certains chapitres où parlent des jeunes à New York utilisent un langage très argotique. « Avec ses petos, on bédave et on ne pense qu'à bouillave. On kene sa reumda ». (Peu signifiant pour une Québécoise, je me sens bien loin du « slang » de New York… j'aurais peut-être dû lire en version originale.)

Une troisième difficulté tient à la personnalité d'Oscar. Il fait constamment référence au monde de la SF, des Morlock, de Tolkien ou des Marvel. Il faut savoir de quoi il s'agit quand on parle de l'anneau ou de Sauron…
Un très bon roman, mais pas pour tout public.
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