AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de legoergosum


Waris vit en Somalie, auprès de ses nombreux frères et soeurs, dans une famille de nomades, qui vit chichement, en plein désert, au rythme des rares pluies que l'on voit arriver comme un cadeau de Dieu.
Mais à treize ans, la fillette refuse de se plier aux volontés de son père, qui lui a choisi pour époux un vieil homme dont elle ne veut évidemment pas. Waris se révolte et fuit le campement de sa famille, pour se retrouver à Mogadiscio, la capitale.
Ces années sont la face secrète de la vie de celle qui deviendra un top-model recherché sur toutes les capitales de la mode : Milan, Paris, Londres, New York...
De Mogadiscio, où finit en quelque sorte l'enfance de Waris, la jeune fille se retrouve à Londres, où elle est exploitée par sa tante ( la soeur de sa mère) qui lui confie de multiples tâches ménagères, alors qu'elle vit dans un milieu aisé qui lui permettrait d'engager des domestiques.
Mais c'est aussi à Londres que le destin entre en scène : Waris est remarquée par un célèbre photographe... Tout s'enchaîne : castings, défilés, voyages . Waris a pour atouts son visage, d'une finesse et d'une photogénie extraordinaires, son élégance naturelle, et ce côté exotique que certains couturiers recherchent.
Devenue célèbre, Waris ne reniera jamais sa culture africaine. En revanche elle mettra sa notoriété au service d'une cause qui lui tient à coeur : la lutte contre l'excision des petites Africaines. Car Waris elle-même a subi une douloureuse excision à cinq ans, et elle est bien placée pour parler de cette barbarie qui perdure dans de nombreux pays, et même en Occident chez certaines familles venues d'Afrique.
Le récit de Waris Dirie fait partie de ces témoignages qui bouleversent , et l'on ne peut qu'admirer la noblesse de son engagement. Bizarrement (ou pas), j'ai remarqué que très peu d'hommes trouvent grâce à ses yeux... comme si s'exerçait sur eux, une sorte de vengeance pour les actes barbares qu'elle-même a subis . Pourtant ce sont bien les femmes qui perpétuent cette sinistre coutume de l'excision, même si elles sont sous l'emprise des hommes.
Mon avis n'en reste pas moins très positif. Pour son parcours si atypique, pour sa volonté de mettre son image au service des autres, pour sa ténacité dans sa lutte, on ne peut qu'admirer cette "fleur du désert".
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}