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Critique de umezzu


Hiver 1381, un convoi militaire de retour de Flandres est attaqué alors qu'il rejoignait la Tour de Londres. Les assaillants sont des Hommes Justes, des révoltés contre la couronne anglaise, représentée alors par le régent Jean de Gand, oncle du très jeune roi Richard II. Leur objectif manifeste : une mystérieuse captive, cachée dans ses foulards. Les Hommes Justes sont nombreux dans les milieux populaires, comme dans la paroisse du Southbank où officie le frère Athelstan.
Quelques jours plus tard, les forces royales encerclent La Rotonde, une auberge où des Hommes Justes tenaient une réunion. Ils ont pris en otage des clients de l'auberge. Frère Athelstan est appelé sur place pour parlementer, mais l'assaut est donné malgré tout, conformément aux ordres de Thibault, le maître des secrets, principal conseiller de de Gand.
Après la tuerie qui en découle, Thibault convie Athelstan et son ami le coroner, sir John Cranston, à un spectacle évangélique donné par une compagnie de comédiens financés par sa grâce le régent dans la chapelle de la Tour. La représentation finit par une bousculade et un nouveau meurtre.
Qui est derrière ces meurtres ? Qui trahit le régent ? Quelle est cette prisonnière ?

Le démarrage de ce policier historique est un peu compliqué. Il faut être attentif pour ne pas perdre le fil du récit. D'autant que l'époque troublée évoquée est peu connue de ce côté du Channel.
J'ai eu recours à Wikipedia pour comprendre qui était de Gand et ces fameux « Hommes Justes ». Consultation à la fois utile et gênante.
Utile, car la vie de ce frère du Prince noir, fils d'Edouard III, est liée à une bonne part de la guerre de cent ans. Quant aux hommes justes, il s'agissait d'une jacquerie, regroupant aussi des individus comme des boutiquiers et d'anciens soldats.
Mais aussi gênante, car une partie du sel de l'intrigue figure dans les articles concernés.

Après ces débuts un peu flous, le récit devient plus facile à suivre de meurtres en meurtres à la cour du prince. Athelstan est longtemps perplexe, les crimes le déroutent et les espions pullulent, dans un camp comme dans l'autre. Mais plus le récit avance, plus la lumière se fait sur les personnages et les motivations des uns et des autres.

Pas totalement convainquant, car trop complexe et demandant un effort de suivi important, ce roman policier historique reste malgré tout plaisant. Doherty fait revivre le moyen-âge. A la suite d'Athelstan, on visite les quartiers pouilleux de la rive sud de la Tamise, on prend le pont de Londres en découvrant l'alignement des têtes décapités des traîtres et des criminels, laissés là comme nourriture aux oiseaux, et on rejoint le complexe fortifié qu'était la Tour de Londres. Un voyage dans le temps...
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