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Critique de Lucie16


L'alto est toujours considéré comme le parent pauvre de la section des cordes, quand ce n'est pas de l'orchestre. À preuve, le nombre incroyable de blagues liées à l'instrument. Pourtant, l'alto reproduit avec peut-être encore plus de naturel la voix humaine. Agnès Domergue (une altiste, qui signe les textes) et Sandrine Kao (une pianiste qui dessine) proposent un très bel album pour les petits, qui réconciliera les grands aussi avec l'instrument, mais aussi avec les vieux ronchons qui nous font un peu peur.

Hector Croche aime le silence, les choses claires, les sons classés dans des boîtes ou à la rigueur dans des cages. Il habite rue Primrose, juste sous le petit Rémi qui, lui, aime le clapotis de la pluie, mais surtout « la voix de son alto, si belle et si unique… » Il joue une mélodie « aux couleurs de l'arc-en-ciel », qui s'évade dans la cage d'escalier, arrive aux oreilles de M. Croche qui comprend alors que la musique est faite pour être libérée, puis ordonnée. Leurs vies seront métamorphosées à jamais.

Le ton poétique, elliptique de Domergue sert de parfait complément aux images charmantes, jamais simplistes de Kao. Les mélomanes auront reconnu dès la couverture le M. Croche du titre (pseudonyme de Claude Debussy quand il signait ses textes de critique) et qu'Hector se veut un hommage à Berlioz (qui a signé le très beau Harold en Italie). Les plus jeunes l'apprendront dans « Les Notes d'Agnès » (comme le nom du légendaire William Primrose).
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