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Critique de LoupAlunettes


"On dirait que..".

Cette petite phrase d'enfant pour introduire le départ des jeux d'imagination entre copains et copines, cette aventure de création très active qui mêle le geste à la parole en s'amusant.



Marie Dorléans s'en inspire pour reprendre à son compte un jeu identique d'imagination.

Et donc, avec le concours des jeunes lecteurs, elle se lance dans une démonstration de transformations, d'éléments ordinaires du quotidien.

Mais attention, il y a double-jeu.

Un jeu en cache un autre et l'auteure nous bluffe par son fil rouge invisible et étonnant que l'observation du lecteur aura su peut-être saisir.



Certe, un collier de maman devient un rail de train. En effet, le chapeau de papa devient montagne et c'est formidable.

Mais à bien y regarder, l'auteure ne tombe pas dans la facilité du catalogue d'éléments, il y a ici des liens d'image à image et ça devient doublement sympathique.



Marie Doréans ne laisse pas la sagacité du lecteur au point mort à faire seule tout l'ouvrage de se faire plaisir en décryptant.

Le personnage du papa au noeud "papillon" est le même dont la montagne devient couvre-chef quelques pages suivants. Les images pourraient se coller l'une au-dessus de l'autre.

Cette même montagne arrive en écho et décore le fond de fenêtre de la maison, en beau tableau.

Un paysage de montagne, quelle beau tableau!, pourrait-on soupirer.



"On dirait que " le ruisseau de la montagne s'écoule comme un beau ruban bleu, ruban qui nous rappelle celui du coffre à jouets en forme de maison quelques pages suivantes.



Nous réalisons finalement que nous sommes à l'identique, dans une même maison probablement dont font partis tous ces éléments cités et transformés par le truchement de la fantaisie de son petit locataire qui passe à table et observe, rêve...

Tant d'objets de valeur ou si communs qui auront un rôle dans la superproduction qu'il nous offre en toute simplicité.

L'auteure n'en a pas fini avec son goût pour le pouvoir de l'imagination et le goût de l'enfance et on s'en réjouit.
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