AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de florigny


Quand on veut prendre de la distance avec son passé, tourner la page, est-ce une bonne idée de retourner dans la ville de son enfance, où s'est déroulée vingt-cinq ans plus tôt une série de drames tous plus traumatisants les uns que les autres ? A 12 ans, Jan assiste à la noyade de sa jeune voisine dans un étang, son petit frère se volatilise le lendemain tandis que son père se tue dans un accident automobile. Si l'on ajoute que sa mère, folle de chagrin, lui fait porter le chapeau, on comprend pourquoi Jan n'est pas un adulte serein. Mais qu'à cela ne tienne, devenu psychiatre comme son père, il accepte un job dans l'ex-clinique de son père, sous l'aile protectrice d'un ami psychiatre de son père.


Pour être absolument sûr de ne pas échapper à ses ruminations, il loge chez le voisin de ses parents, père de la jeune noyée. Depuis la fenêtre de sa chambre, il voit la maison de sa famille et se remémore les bons souvenirs qui y sont attachés. Sa vie conjugale s'est aussi soldée par un fiasco, sa femme en ayant eu assez que son homme se préoccupe davantage de comprendre des pédophiles plutôt qu'elle-même. Et à peine revenu à Fahlenberg, ça continue : il est témoin du suicide d'une jeune femme qui se jette d'un pont, pratiquement sur ses chaussures. Je n'invente rien puisque les dites chaussures sont jetées, car éclaboussées de sang… Bref, rien ne va…


Bilan mitigé à l'issue de cette lecture. Ce n'est pas parce que Jan est psychiatre, que l'intrigue se déroule en grande partie dans une clinique spécialisée, que la psychologie des personnages est bétonnée. Au contraire… Les personnages sans grande consistance sont enrobés d'un voile psychiatrique artificiel martelé à chaque page, qui masque mal l'absence de recherches qu'aurait pu effectuer l'auteur pour étayer et enrichir son roman. Quelques vagues et rapides notations sur les troubles évoqués par Jan ressemblent plus à des proverbes qu'à des diagnostics. Enfin, des dialogues en rafales, surabondants, banals, encombrent inutilement le roman, écrit dans un style rapide, pour ne pas dire bâclé, l'imagination brouillonne de l'auteur ayant desservi l'intrigue en la dispersant tous azimuts.
Commenter  J’apprécie          00







{* *}