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Critique de Unlivreparjouraumoins


Les Démons de Fiedor Dostoievski : Les Démons reflètent l'épouvante de Dostoïevski devant l'avenir de la Russie. Il est plein, comme toujours, d'actualité et d'autobiographie. L'idée de ce roman lui vient lorsqu'il entend parler de ce qui se passait, en 1860, à l'institut agronomique. On y trouvait un cercle mystérieux de révolutionnaire qui s'appelait la « vindicte du peuple ». Ce groupe s'était construit autour d'un personnage, un fanatique radical, niant à la fois la société et la morale. Un mois plus tard, notre auteur apprend qu'un des membres avait été exécuté comme traître par les autres et que leur chef avait été arrêté. A partir de ce fait divers, Dostoievski développe l'intrigue de son roman. Ce livre raconte effectivement le sort réservé à un groupe d'insurgés qui souhaite répandre l'anarchie en Russie. Par ce biais, il examine les conséquences qui peuvent découler d'une théorisation politique abstraite, qui était courante à l'époque au sein des courants nihilistes.
C'est le roman le plus sombre de Dostoievski puisqu'il n'hésite pas à dépeindre toute la noirceur humaine et à laisser impunis bon nombre de coupables. La plupart des personnages sont des êtres abjects, remplis de malice et de méchanceté qui ne cherchent qu'à détruire la société, quitte à anéantir tous ceux qui s'en font l'obstacle. En s'appuyant sur ce fait divers, il entendait dénoncer la nouvelle pensée nihiliste mais aussi, par diverses figures d'hommes en contradiction avec leur siècle, faire la critique de la génération précédente qui ne croyait qu'au libéralisme.
Les Démons sont un roman révoltant, noir mais profondément exaltant et envoûtant. J'ai été absorbée par ces conspirations, ces personnages, cette intrigue mais surtout par le brio de Dostoievski. Il a su me fasciner pour cette époque, ses enjeux politiques et historiques ainsi que la noirceur de l'homme. Je recommande donc sans hésiter cette satire sociale!
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