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Critique de frandj
Je m'intéresse à l'Iran, à son histoire et à sa culture. Quand on évoque l'Iran, on le confond souvent (à tort) avec les pays arabes et on se réfère trop aux aléas de la politique actuelle (notamment aux ayatollahs si décriés). Je pense qu'il faut aller au-delà de ces images en trompe-l'oeil. C'est pourquoi j'ai ouvert ce recueil de nouvelles écrites par Mahmoud Dowlatabadi, auteur contemporain né en 1940. Apparemment, il s'agit de la seule traduction française dans l'oeuvre de cet auteur, qui est présenté dans la préface comme l'un des plus remarquables écrivains de l'Iran moderne.
Je confesse que je n'ai pu lire que les trois premières nouvelles du recueil. Elles évoquent le monde rural du début du XXème siècle. Dans sa plus grande partie, la société était pauvre, accablée par les puissants, prompte à exploiter les plus faibles (notamment les femmes), empreinte d'une religiosité pesante et obsédée par le qu'en-dira-t-on. Les manières obséquieuses, trop polies pour être honnêtes, coexistaient avec une violence verbale (ou même physique) parfois débridée. D'ailleurs on peut imaginer que, en dehors des grandes villes iraniennes, les choses n'ont guère évolué, en un siècle.
La première nouvelle nous montre la surexploitation d'un apprenti dans un atelier de tapis. La seconde imagine l'irruption nocturne d'une femme seule, traquée, au domicile d'un homme. La dernière que j'ai lue met en scène un opiomane aux abois, grossier, qui sera complètement déchu. Les deux dernières nouvelles, que je n'ai pas lues, sont de la même veine, probablement.
Loin de toute idéalisation, Dowlatabadi nous fait pénétrer dans l'Iran profond, un monde dont on découvre les particularités (il y a des notes en bas de pages, très utiles). C'est une société qui, à nos yeux d'Occidental, est désespérante. L'individu n'a pas d'espoir de s'épanouir, car il est brimé constamment par les pesanteurs sociales et religieuses.
Je recommande ce livre - et plus généralement ce type de littérature - à tous ceux qui, au-delà des polémiques politiques actuelles, s'intéressent vraiment aux Iraniens.
Je confesse que je n'ai pu lire que les trois premières nouvelles du recueil. Elles évoquent le monde rural du début du XXème siècle. Dans sa plus grande partie, la société était pauvre, accablée par les puissants, prompte à exploiter les plus faibles (notamment les femmes), empreinte d'une religiosité pesante et obsédée par le qu'en-dira-t-on. Les manières obséquieuses, trop polies pour être honnêtes, coexistaient avec une violence verbale (ou même physique) parfois débridée. D'ailleurs on peut imaginer que, en dehors des grandes villes iraniennes, les choses n'ont guère évolué, en un siècle.
La première nouvelle nous montre la surexploitation d'un apprenti dans un atelier de tapis. La seconde imagine l'irruption nocturne d'une femme seule, traquée, au domicile d'un homme. La dernière que j'ai lue met en scène un opiomane aux abois, grossier, qui sera complètement déchu. Les deux dernières nouvelles, que je n'ai pas lues, sont de la même veine, probablement.
Loin de toute idéalisation, Dowlatabadi nous fait pénétrer dans l'Iran profond, un monde dont on découvre les particularités (il y a des notes en bas de pages, très utiles). C'est une société qui, à nos yeux d'Occidental, est désespérante. L'individu n'a pas d'espoir de s'épanouir, car il est brimé constamment par les pesanteurs sociales et religieuses.
Je recommande ce livre - et plus généralement ce type de littérature - à tous ceux qui, au-delà des polémiques politiques actuelles, s'intéressent vraiment aux Iraniens.
