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Critique de Phil56


Quelle déception et je ne suis pas un contempteur de l'auteur !
Je n'en veux pour preuve que tous ses romans (à l'exception de "Celui qui aimait le monde" paru en 1983 et introuvable même chez les bouquinistes) figurent en bonne place dans ma bibliothèque.
Je m'autorise donc, appliquant ainsi l'adage nous enseignant que "qui aime bien châtie bien", à pousser une petite gueulante : Que m'avez-vous donc foutu André-Joseph Dubois ? Seriez-vous vraiment décédé en 2017 ? (petit clin d'oeil à "Quand j'étais mort" son avant-dernier et brillantissime opus).
En effet, à aucun moment, hormis dans la séquence herstallo-liégeoise du début, et encore ! l'épisode s'inspirant de l'assassinat du dirigeant communiste wallon Julien Lahaut commençait déjà à être du n'importe quoi, je n'ai retrouvé la finesse, l'acuité, la qualité d'observation et d'écriture qui le caractérisent habituellement.
Pour suivre, 400 pages durant sur 500, nous sommes conviés à ingurgiter les souvenirs planétaires de son anti-héros Léon, fils unique d'un modeste et pitoyable collaborateur économique en 40/45, tour à tour légionnaire, soldat de fortune, tueur à gage, instructeur de la contre-guérilla, magouilleur et trafiquant.
Quelle soupe ! Que tout cela m'a paru poussif, laborieux voire indigeste !
Oserai-je même ajouter que j'ai cru y reconnaître la marque de fabrique de ces scénarios formatés dont usent et abusent certains "écrivains" velléitaires perpétuellement en mal d'inspiration ?
Qui plus est, cette immersion dans les arrière-cours de certains événements ayant marqué la seconde moitié du siècle passé, ne nous apporte, au final, aucune plus-value ni mises en perspective historiques un tant soit peu pertinentes ou, à tout le moins, originales.
Comment pourrait-il en être autrement quand on s'ingénie à accumuler les clichés, stéréotypes, lieux communs, redondances et invraisemblances ?
Je ne m'attarderai pas outre mesure sur des dialogues généralement insipides, globalement d'une grande indigence encore moins sur un baisser de rideau final digne d'un très médiocre mélodrame.
La quatrième de couverture nous suggère d'en apprécier l'humour, la satire, la gravité.
J'y ai, pour ma part, plutôt très subjectivement trouvé du grotesque, du Grand-Guignol, de la vacuité.
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