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Critique de pencrannais


Cette cinquième aventure du journaliste Ric Hochet est dans la même veine que les trois précédentes. Une intrigue policière matinée de suspense et d'action pour tenir en haleine, planche après planche, semaine après semaine, les lecteurs du journal Tintin de 1965.
Alors que Ric Hochet est interviewé à la télévision, et qu'il se rend ensuite chez la soeur du commissaire Bourdon, le petit neveu de ce dernier, Christian, est fauché par une voiture. Ric est témoin de l'accident et se jure de retrouver le chauffard. Ça commence comme dans un Simenon.
Après avoir découvert la marque de l'automobile responsable, une américaine luxueuse, il s'aperçoit qu'il n'y a que trois propriétaires connus dans le secteur. Heureusement que dans les intrigues policières, les criminels n'utilisent pas la voiture de monsieur tout le monde !
Après un début d'enquête assez classique. Ric rencontre les trois personnes en questions. le dernier de la liste est un drôle d'énergumène qui dispose d'un véritable zoo dans son parc privé.
L'intrigue évolue alors, pour notre plus grand plaisir, vers une histoire à suspense et la tension monte. On connaît assez vite le coupable, mais l'intérêt se déplace de « Qui est le coupable ? » à « Qui est-il ? » Dans le sens de que fait-il ? Pourquoi faire? Est-il dangereux ?
La liste des personnages s'étoffent. A Ric et au commissaire Bourdon, deux célibataires purs et durs, comme dans presque toutes les histoires pour la jeunesse de cette époque, s'ajoutent la soeur de Bourdon, mais surtout sa petite nièce, Nadine qui joue déjà un rôle important dans cette enquête et qui reviendra par la suite, en tant qu'« amie » de Ric Hochet.
Le journaliste est égal à lui même, intelligent, courageux, empathique, mais un de ses défauts récurrent apparaît encore, celle d'accepter les rendez-vous nocturnes d'inconnus, de s'y rendre sans armes et sans protection en pensant que cela fera avancer l'enquête alors que… non, c'est un piège. Mais tant pis, à l'album suivant ou à celui d'après, il recommencera. Un défaut du personnage ou des auteurs ?
Niveau dessin, Tibet est à maturation. La ligne claire permet une lisibilité limpide de l'histoire, mais cela n'empêche pas quelques planches saisissantes, comme la troisième, celle de l'accident avec ses clairs obscurs, la poursuite en voiture des planches 11 et 12 ou celle du parachutage de Ric (planches 37, 38) la nuit au milieu des fauves.
Les décors, réalisés par Mitteï, sont souvent superbes dès la première vignette avec cette auberge des Trois Clefs. Mais aussi avec les paysages ruraux de la Marne ou l'inquiétant parc du Dr Vogler.
Cet album de Ric Hochet est une véritable réussite, loin, à des années lumières, des épisodes insipides qui sortiront à partir des années 1980.
Une intrigue qui tient en haleine jusqu'au bout en restant à peu près crédible. Une atmosphère années 1960, délicieusement nostalgique, une dose de suspense très agréable. Une des belles surprises de la série.
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