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Critique de Nastasia-B


Suite et fin de l'épopée de Gilgamesh. Cette moitié est beaucoup plus empreinte de mysticisme et de métaphysique. On y découvre le véritable but de ce récit, la véritable portée parabolique, à savoir : la quête de l'immortalité pour l'homme.

Gilgamesh, qui avait était mis en face de sa propre nature bestiale dans le tome précédent, en la personne d'Enkidu, qui après l'avoir combattue, c'était mis à l'accepter et à l'aimer. Maintenant, cette nature bestiale, faut-il encore qu'il accepte l'une de ses caractéristiques, le fait qu'elle soit mortelle.

Mais ça, non, Gilgamesh il n'aime pas du tout. Accepter d'être un mortel comme un autre, accepter même que son double puisse disparaître, perdre ce que l'on a possédé : jeunesse, force, beauté, pouvoir, richesses, non, ça, il n'accepte pas du tout.

Il est taraudé par cette perspective et se résout à accomplir une x-ième prouesse, allez voir les dieux eux-mêmes pour leur demander l'offrande de la vie éternelle.

Le chemin est encore largement semé d'embûches, peu à peu, Gilgamesh devient sale, fourbu, amaigri, ses vêtements à force d'endurer les sévices du voyage ne sont plus que haillons.

Il finit malgré tout par rencontrer Urshanabi, un solitaire qui vit au bord de l'eau et qui possède un frêle esquif. Gilgamesh, grâce à ses gros muscles, parvient à le convaincre de le mener devant Utanapishtim.

Urshanabi, en passeur plein d'abnégation, fait éminemment penser à Charon dans la mythologie grecque qui a emprunté beaucoup à l'épopée de Gilgamesh. de même, Utanapishtim est une version prototypale de Noé et de son arche célèbre.

Après quelques nouveaux travaux, Gilgamesh, modèle d'Héraclès puis d'Hercule, finit par obtenir, de mauvaise grâce, de la bouche de Utanapishti, le secret de l'immortalité.

Ce sera encore une nouvelle épreuve que d'aller trouver cette plante rare, si elle existe et de s'en saisir, s'il est possible. Mais ceci est un challenge à la mesure de Gilgamesh. Je vous laisse le plaisir de découvrir s'il y parviendra et ce qui adviendra alors, si vous ne le savez pas déjà.

Au total, un très beau mythe fondateur, plutôt très bien restitué sous format BD, avec des illustrations efficaces et un texte épuré. Une très jolie parabole aussi sur le sens de la vie, qu'il convient de méditer à chaque âge.

C'est donc un bon moment que nous passons en compagnie de Gilgamesh et que je ne saurais que vous conseiller, mais ce n'est bien sûr que mon avis, c'est-à-dire, bien peu de chose.
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