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Critique de Esorlecram


J'ai lu avec plaisir la critique de MadameU : je ne serai donc pas le seul à dire tout le mal que je pense de ce roman.
Hors d'oeuvre : 200 pages incohérentes, qui débutent par la présentation d' Aurore Henri : jeune femme idéaliste, anti-bourgeoise, rêvant de paix, d'entente entre les peuples, de société égalitaire. Pas étonnant donc qu'elle manifeste à Munich contre ces politiciens qui viennent de décider le démantèlement de l'Europe, poussés par les nationalistes de tous les pays. La pierre qu'elle lance atteint un ministre et lui vaudra cinq ans de prison. A sa sortie, elle est gentiment kidnappée par de riches bourgeois au but très peu clair. Disons qu'ils veulent faire d'Aurore une dirigeante à la fois proche du peuple- elle a reçu des milliers de messages de soutien en prison- mais capable de redresser la situation de l'Europe, qui s'est dégradée pendant ces cinq ans. Et elle accepte !!! Voilà donc notre révolutionnaire qui se fait coacher, qui s'habille comme on le lui dit, qui fait un « road-show » en Europe imposé par ce mystérieux Nicolas dont on n'entend quasi plus parler dans la deuxième partie
Plat de résistance : 300 pages d'une extrème monotonie. Aurore a pris le pouvoir et est chancelière de ce nouveau pays qu'est l'Europe. L'autrice nous montre les mille et une façons par lesquelles cette dictatrice va gérer cela. Les références au régime nazi sont fréquentes, mais à côté d'Aurore, Hitler, Staline et autres peuvent aller se rhabiller. L'Europe a retrouvé sa splendeur en trois coups de baguette magique, enfin personne n'oserait dire le contraire sans se faire lyncher. Car Aurore est un monstre de haine qui a un besoin maladif d'être reconnue et adulée.
La caricature est un outil difficile à manier, et en remettant une couche de trop, comme ici, elle tourne au risible voire au ridicule. Et surtout, elle perd toute sa force de persuasion.
Inutile d'ajouter que le repas m'est resté sur l'estomac. Bien sûr, Diane Ducret voulait nous montrer les dangers des régimes dictatoriaux, et sa fin le prouve, mais il était difficile de le faire encore plus maladroitement.
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