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Critique de Eric76


Eric76
17 décembre 2022
Du 18 juillet au 24 juillet 64, Rome est ravagée par un terrible incendie que rien ne peut arrêter. Plusieurs quartiers de la ville sont complètement détruits. On compte plusieurs dizaines de milliers de victimes et de sans-abris.
Deux hommes regardent cet incendie se propager. Néron qui l'avait tant rêvé pour pouvoir édifier sa cité des Dieux. Murena qui, en le déclenchant, trouve un épilogue à son désir de vengeance.
Le feu : il était déjà en eux. Il consumait Néron et Murena, et tous ces hommes ivres de pouvoir, ces intrigants, ces prévaricateurs…
Riches ou pauvres, profiteurs ou victimes, on suit plusieurs individus qui tenteront de fuir les flammes où une foule prise de folie furieuse, écrasant tout sur son passage. de tous, je retiens la mort glorieuse et terrifiante du pugiliste Pollius.
Cette BD se veut fidèle à la vérité historique, car ce n'est pas Néron qui, comme le veut la légende, ordonna de mettre le feu à la grande cité. Durant ces dix jours d'absolu terreur, l'Empereur apparaît enfin beaucoup plus humain. Il essaie, tant bien que mal, de contenir le désastre ; il laisse le peuple en perdition se réfugier dans ses jardins privés et vient même en aide aux blessés.
Lui qui se voulait un Dieu, n'est au fond qu'un homme qui se prend pour un Dieu, et nous le voyons avec ses doutes, ses fragilités, et ses moments de courage.
En revanche Murena, dévoré par la haine et en quête de rédemption, se montre beaucoup plus sombre et inquiétant.
Tout le monde est mat dans cette partie, à l'exception des fricoteurs qui ont survécu. Ils se frottent déjà les mains en pensant aux fortunes qu'ils vont amasser sur les décombres de la cité.
Autour de Néron, la petite foule d'intrigants s'agite. de méchantes rumeurs circulent : elles disent que l'Empereur lui-même a mis le feu à la ville. le peuple, affamé, en état de sidération, gronde. Il exige un coupable.
Quelques regards bien intentionnés se tournent alors vers cette secte innocente que l'on nomme les chrétiens…
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