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Critique de Lilubelle


J'en avais un vague souvenir, le plus vivace : cette allégorie du mal personnifié par le soldat-squelette de l'empire. Il y a des couvertures de bande-dessinée qui marquent plus que d'autres assurément. Grâce à cette intégrale, j'ai pu apprécier avec mon grand âge la qualité manifeste du scénario et de la restitution historique de cette saga. Quant au dessin, il cadre bien avec la période avec l'emploi de grisaille ou faisant un écho malicieux au naturalisme d'un Courbet ou d'un Millet pour quelques scènes.
Les événements se déroulent en France pendant la période troublée et riche en événements, de la guerre franco-prussienne de 1870 et la chute de l'empire à l'établissement de la IIIème république avec les barricades et la répression.
Un orphelin Nicolas d'Assas obtient une place dans un pensionnat de jeunes filles en périphérie de Paris. Il porte au fer rouge sur le torse la marque d'une mystérieuse organisation, les Voleurs d'Empires. Dans cet établissement, la directrice héberge au secret une fille mère inquiétante. Elle semble avoir pour compagnons des rats. La défaite de Sedan bouleverse la vie du pensionnat de Madame Froidecoeur dont les protagonistes rejoignent Paris.
Secrets, complots, hommes et femmes de pouvoir comme fantastique alimentent cette excellente histoire d'aventures. En effet, l'autopsie de l'empereur qui souffre de calculs rénaux révèle une curieuse anomalie… Si l'issue de la grande histoire est sans surprise, on ne lâche pas l'intégrale afin de savoir si le bien triomphera du mal.
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