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Critique de Cyrlight
Depuis la mort de sa mère, Senna se rebelle, désobéit et a des fréquentations discutables. Après une frasque de trop, son père décide de l'envoyer dans un pensionnat en Alaska, mais le problème est bien plus complexe qu'une simple crise d'adolescence. La jeune fille sent qu'en elle, une Métamorphose est en train de s'opérer…
Ce roman commence… comme Éternels. Comme les Chroniques de Zombieland. Comme Twilight. Autrement dit, d'une manière vue, revue et archi-vue. On a une héroïne trop dark et tourmentée, parce que vous comprenez, elle a perdu sa mère, donc elle a coupé volontairement les ponts avec son ex-meilleure amie pour devenir infréquentable. Paskelle est vraiment trooop dark et tourmentée. Badass, non ?
Elle sort même avec un gars lourdingue qu'elle n'aime pas, parce que… Bah parce qu'elle a perdu sa mère, et qu'elle a sombré dans la tourmente et la darkattitude ? (Me cassez pas mon délire, siouplaît, j'essaye d'approfondir ce truc qu'on appelle communément la psychologie du personnage principal et qui a dû rester coincé dans l'imprimante de l'auteur.)
Sauf qu'un jour, ce gars a les mains un peu trop baladeuses, et Senna part en vrille. Une fois de trop. Et son père, avec qui elle a du mal à communiquer (je ne vous refais pas le topo, je pense que vous avez saisi l'idée), décide de l'expédier en Alaska, dans le pensionnat d'une vieille amie à lui.
Et là, Senna… Eh bien elle comprend qu'elle s'est montrée trop dark et trop tourmentée en trois paragraphes, donc elle accepte sagement le châtiment. Oui, dans ce livre, les grands rebondissements / bouleversements / changements / révélations sont bouclés en trois paragraphes.
Et pas qu'eux, d'ailleurs, puisque c'est aussi la part de texte consacrée à certains personnages secondaires, notamment papa Senna. On sait qu'ils ne s'entendent pas (parce que) et on aura quelques infos supplémentaires sur lui en fin de livre, mais c'est tout. Hyper intéressant, n'est-ce pas ?
Et bien sûr, il y a Ian. Ian, qu'on a l'impression de connaître depuis toujours. Si, si, je vous assure. C'est ce mec super beau et mystérieux avec qui l'héroïne ressent d'entrée une connexion et un attrait inexplicables, d'autant qu'il la fixe avec intensité dès leur première rencontre. Ça ne vous rappelle pas quelqu'un ? C'est-à-dire plus ou moins tous les protagonistes masculins de ce genre de récit ?
M'enfin, trêve de mesquinerie. Il n'y a pas QUE du négatif dans ce roman (seulement très beaucoup). Jessie et Sam sont assez développées et sympathiques (là où j'avais plutôt envie de voir Senna se rompre le cou chaque fois qu'elle sortait par sa fenêtre), et l'intrigue s'améliore un peu à mesure que l'on progresse dans l'histoire. D'un autre côté, vu son inanité initiale, elle pouvait difficilement aller en empirant…
J'aurais également pu mettre à son crédit son originalité quant au choix des créatures, mais… Naaaaan, on ne va pas opter pour un vampire, enfin ! Trop cliché ! On va opter pour une créature beaucoup moins utilisée dans la littérature, qui est sexy, capable de séduire, de falsifier les souvenirs et qui de temps en temps tète un peu de sang. Mais c'est pas un vampire, promis !
Idem pour Senna, ce qu'elle est change (en théorie) de l'ordinaire, mais dans les faits, il faudra attendre le prochain tome pour voir ce que ça donne, un tome dans lequel je doute cependant de me plonger, parce que même si ce roman est moins pire dans sa deuxième moitié, il reste très médiocre.
La plume est pauvre, elle survole le quotidien, les relations, la psychologie et les sentiments de ses personnages, et l'ensemble est globalement très convenu. Et même lorsque le récit tente de se démarquer d'oeuvres similaires (en particulier avec les origines de l'héroïne), il ne convainc pas. Trop de « parce que » et d'explications qui manquent de crédibilité à mon goût.
Vous pouvez toujours vous laisser tenter par Métamorphose si le coeur vous en dit, mais je vous avertis en toute amitié, n'en attendez pas grand-chose. VRAIMENT pas grand-chose.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
Ce roman commence… comme Éternels. Comme les Chroniques de Zombieland. Comme Twilight. Autrement dit, d'une manière vue, revue et archi-vue. On a une héroïne trop dark et tourmentée, parce que vous comprenez, elle a perdu sa mère, donc elle a coupé volontairement les ponts avec son ex-meilleure amie pour devenir infréquentable. Paskelle est vraiment trooop dark et tourmentée. Badass, non ?
Elle sort même avec un gars lourdingue qu'elle n'aime pas, parce que… Bah parce qu'elle a perdu sa mère, et qu'elle a sombré dans la tourmente et la darkattitude ? (Me cassez pas mon délire, siouplaît, j'essaye d'approfondir ce truc qu'on appelle communément la psychologie du personnage principal et qui a dû rester coincé dans l'imprimante de l'auteur.)
Sauf qu'un jour, ce gars a les mains un peu trop baladeuses, et Senna part en vrille. Une fois de trop. Et son père, avec qui elle a du mal à communiquer (je ne vous refais pas le topo, je pense que vous avez saisi l'idée), décide de l'expédier en Alaska, dans le pensionnat d'une vieille amie à lui.
Et là, Senna… Eh bien elle comprend qu'elle s'est montrée trop dark et trop tourmentée en trois paragraphes, donc elle accepte sagement le châtiment. Oui, dans ce livre, les grands rebondissements / bouleversements / changements / révélations sont bouclés en trois paragraphes.
Et pas qu'eux, d'ailleurs, puisque c'est aussi la part de texte consacrée à certains personnages secondaires, notamment papa Senna. On sait qu'ils ne s'entendent pas (parce que) et on aura quelques infos supplémentaires sur lui en fin de livre, mais c'est tout. Hyper intéressant, n'est-ce pas ?
Et bien sûr, il y a Ian. Ian, qu'on a l'impression de connaître depuis toujours. Si, si, je vous assure. C'est ce mec super beau et mystérieux avec qui l'héroïne ressent d'entrée une connexion et un attrait inexplicables, d'autant qu'il la fixe avec intensité dès leur première rencontre. Ça ne vous rappelle pas quelqu'un ? C'est-à-dire plus ou moins tous les protagonistes masculins de ce genre de récit ?
M'enfin, trêve de mesquinerie. Il n'y a pas QUE du négatif dans ce roman (seulement très beaucoup). Jessie et Sam sont assez développées et sympathiques (là où j'avais plutôt envie de voir Senna se rompre le cou chaque fois qu'elle sortait par sa fenêtre), et l'intrigue s'améliore un peu à mesure que l'on progresse dans l'histoire. D'un autre côté, vu son inanité initiale, elle pouvait difficilement aller en empirant…
J'aurais également pu mettre à son crédit son originalité quant au choix des créatures, mais… Naaaaan, on ne va pas opter pour un vampire, enfin ! Trop cliché ! On va opter pour une créature beaucoup moins utilisée dans la littérature, qui est sexy, capable de séduire, de falsifier les souvenirs et qui de temps en temps tète un peu de sang. Mais c'est pas un vampire, promis !
Idem pour Senna, ce qu'elle est change (en théorie) de l'ordinaire, mais dans les faits, il faudra attendre le prochain tome pour voir ce que ça donne, un tome dans lequel je doute cependant de me plonger, parce que même si ce roman est moins pire dans sa deuxième moitié, il reste très médiocre.
La plume est pauvre, elle survole le quotidien, les relations, la psychologie et les sentiments de ses personnages, et l'ensemble est globalement très convenu. Et même lorsque le récit tente de se démarquer d'oeuvres similaires (en particulier avec les origines de l'héroïne), il ne convainc pas. Trop de « parce que » et d'explications qui manquent de crédibilité à mon goût.
Vous pouvez toujours vous laisser tenter par Métamorphose si le coeur vous en dit, mais je vous avertis en toute amitié, n'en attendez pas grand-chose. VRAIMENT pas grand-chose.
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