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Critique de Northman


Si cet album avait été classé avec les autres bd, je serai probablement passé devant sans le remarquer, ne recherchant rien de particulier ce jour-là. Je remercie donc le libraire de l'avoir placé sur le présentoir des ouvrages régionaux car cela a tout de suite piqué ma curiosité.

Je l'avoue, ce genre d'histoire est à des années lumière de ce que l'on trouve dans ma bibliothèque. En général mon choix se porte d'abord sur le dessin puis si j'accroche je lis le résumé. Ici le dessin est plutôt orienté humour, ce qui n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais cette fois c'est d'abord le sujet qui m'a interpellé, j'étais très curieux de voir comment il avait été traité et puis je me suis surpris au fil des pages à apprécier le trait pour finir par adopter l'ensemble.

Actualité permanente en pays de caux, l'érosion des falaises menace les habitations et il est parfois très difficile pour certains d'abandonner leur logis.
C'est le cas de Madeleine, irréductible nonagénaire aveugle vivant seule avec son chat et le souvenir de son mari, qui refuse catégoriquement de quitter sa maison pourtant au bord d'un précipice gagnant du terrain de jour en jour.

L'ouvrage est tantôt drôle, tantôt nostalgique, mélancolique, grave et triste.

Sorte de Maria Bodin, Madeleine a une répartie cinglante face à un maire un peu idiot et pas toujours délicat. Les dialogues sont croustillants, l'humour est omniprésent mais toujours bien dosé amenant le sourire même dans une situation triste.

Une histoire vraiment chouette et touchante, j'ai un pincement au coeur pour cette petite vieille et son raisonnement impossible à contredire.

Un sujet magnifiquement traité.

C'est la seconde BD que je trouve se déroulant en pays de caux, la première étant Martin Bonheur dont l'action se situe aussi en bord de mer à quelques kilomètres de Jamais.

C'est plaisant de lire de bonnes histoires qui se passent pas très loin de chez soi.
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