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Critique de le_nouvel_homme_invisible


Roman violent, pour lectorat prévenu.

En effet, si vous désirez savoir comment soigner un cheval dont les sabots ont pourris, lisez ce livre. Pour comprendre comment un assassin, ayant raté son assassinat, puis ayant raté son suicide, devient un monstre de foire, ce texte est fait pour vous. Si vous désirez apprendre quelques trucs de chimie de base afin d'envoyer aux cieux votre "meilleure amie", une nageuse deux fois plus grande que vous, alors trouvez la recette dans la 4e partie du récit. Pour comprendre comment des gens en viennent à vouloir se faire amputer des orteils pour leur propre bonheur, arrachez vos méninges et laissez tomber le bon sens en tournant les pages de ce conte gothique. Si la description de monstres flottant dans le formol ne vous effraie pas, c'est entre les pages 65 et 75 que vous trouverez votre bonheur.
Je continue?

Texte brutal, mettant parfois le lecteur mal à l'aise, tant pas le choix des mots employés que par les images qu'il permet d'imaginer, GEEK LOVE dans son titre original, pose finalement la question de savoir qui est le monstre et qu'est ce qui fait le monstre? Les monstres sont-ils capables d'amour? Ont-ils, de manière générale, des sentiments?

Construit sur deux périodes, la jeunesse itinérante d'Olympia Binewski (0-19 ans) puis la vie d'animatrice radio de la même, désormais connue sous le nom de Hopalong McGurk (38 ans), le récit monte en puissance dans l'abject et le glaçant, les descriptions se faisant plus morbides et plus crues au fil des pages. On saute entre les deux périodes, la secondes étant affublée de l'étiquette 'considérations actuelles' en tête de chapitre. Chapitres qui, soit dit en passant, ont des titres très inspirés... Je vous laisse voir.

Globalement, le récit se tient et l'intrigue, bien que capillotractée, se déroule sans à-coup. On sent toutefois que certains personnages ont été créées pour permettre au récit d'avancer d'une cinquantaine de pages; c'est un peu dommage, même si cela donne un peu plus d'ampleur au livre (je pense par exemple à l'histoire de Vern, qui pourrait être totalement retirée sans que cela ne change grand-chose à l'histoire dans sa globalité).

Bref, UN AMOUR DE MONSTRES est un sympathique divertissement, proposant quelques juxtapositions de mots éclatantes, et qu'il faudrait lire deux fois pour bien en saisir toute la profondeur. Problème: je ne sais pas si j'ai envie de remettre le nez dans les désirs tératologiques d'Aloysius Binewski...
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