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Critique de PatchouliKnowledge


Je dois bien avouer que les préjugés que j'ai en ce qui concerne le numérique ont la dent dure, et ils ont bien failli me faire passer à côté des Foulards Rouges et de Cécile Duquenne...
Eh oui, après une lune de miel de quelques mois avec mon Kindle (pendant laquelle je me suis lâchée sur les opérations de l'extrême de chez Bragelonne et me suis procuré, entre autres, le premier épisode des Foulards Rouges), j'ai fini par le délaisser. Il repose en paix dans un tiroir, la mémoire pleine, j'en suis sûre, d'autres pépites que je ne lirai sans doute jamais.
J'avais donc lu (et beaucoup apprécié) le premier épisode des aventures de Lady Bang en me disant, si un jour la version papier est dispo... bref, les années ont passé, et il a fallu Les Imaginales 2017 pour que je retrouve le chemin de l'inhospitalière mais fascinante Bagne. Cécile Duquenne participait à une table ronde sur le thème du voyage et l'entendre évoquer son oeuvre m'a immédiatement rappelé le plaisir que j'avais eu lors de la lecture du premier épisode. Ni une ni deux j'ai immédiatement repéré Cécile Duquenne pour acheter et faire dédicacer cette série que j'avais lâchement abandonnée...
Et là, maintenant, tout de suite, je me sens bête et bien penaude! Mais pourquoi ne l'ai-je pas acheté plus tôt? Bagne tentait vainement de me faire des signes jusqu'à ce que je daigne me vautrer dans son sable brûlant à nouveau. Et dans son mélange, à priori difficile à digérer mais de fait jouissif, de SF, fantasy, steampunk, planet opera, uchronie (et j'en oublie sans doute). Je me fourvoie peut-être, mais ça m'a rappelé la science-fantasy de Marion Zimmer Bradley ou d'Anne McCaffrey, un genre dont je regrette l'absence actuelle dans les rayons. D'où la première raison qui devrait vous pousser à lire Les Foulards Rouges...
La seconde raison, c'est la beauté de l'univers créé par Cécile Duquenne. Avec, au premier plan (et à mon sens le personnage principal), Bagne, planète-prison cruelle mais dépeinte comme un magnifique tableau par l'auteur. Avec tellement de talent que le lecteur se verrait bien quitter la Terre pour aller l'admirer de visu. Là encore j'ai parfois pensé à Pern en faisant le rapprochement entre ses pluies mortelles de Fils et les orages de Bagne, et aussi pour une autre raison, mais chut!
Et en dehors de Bagne, il y a toute une galaxie imaginée avec beaucoup d'inspiration et d'originalité et même, on l'entrevoit vers la fin, une certaine mythologie.
Et pour peupler cet univers, des personnages extrêmement attachants, parce que dépeints avec beaucoup de sensibilité. On ne serre jamais les dents face à des clichés faciles, l'auteur ne se laisse pas aller au manichéisme ou aux simplifications. Lady Bang en est le parfait exemple, et son évolution au cours des épisodes est remarquable d'humanité. Et les personnages secondaires sont tout aussi soignés et intrigants pour le lecteur, fait assez rare pour être noté.
Pour faire bref : vous, lecteur, auriez grand tort de ne pas faire le voyage vers Bagne et de rejoindre les Foulards Rouges. Ne craignez pas ses contrées inhospitalières, elles sont à la hauteur du sacrifice consenti lorsqu'on y pose le pied!
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