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Critique de taganga2000


@Mountolive est le troisième tome du quatuor d'Alexandrie. @Durrell le qualifiait de roman orthodoxe qui recoupait les deux premiers en plusieurs endroits. le narrateur erratique est cette fois-ci remplacé par un point de vue extérieur plus neutre.

Le roman s'ouvre sur une incroyable scène de pêche à laquelle participe David Mountolive dont la vie nous est partiellement contée. Notamment sa liaison avec la solaire Leila, la mère de Nessim qu'il rencontre alors qu'il est envoyé en Egypte par le Foreign Office pour se perfectionner en arabe. Au cours de son long séjour dans la demeure familiale Hosnani, le mari paralytique de Leila, Falthaus lui expliquera la position délicate des Coptes dans la société égyptienne et de la grande responsabilité des anglais dans ce déclassement avec la perte du contrôle du Moyen Orient qui mettra à mal toutes les minorités jusqu'alors très présentes en Egypte. L'histoire récente lui donnera malheureusement raison.

Nous suivons ensuite le jeune diplomate en Russie, à Berlin, mais également en Angleterre où Mountolive rencontre pour la première fois Liza, la soeur aveugle de Pusewarden, dont il s'éprend. Puis c'est le retour en Egypte où il vient d'être nommé ambassadeur.

De nombreux épisodes des livres précédents sont narrés pour la seconde ou troisième fois et les cartes sont à nouveau complètement rebattues. C'est le temps des révélations, les faux-semblants et les fausses pistes égrenées lors des deux premiers tomes implosent pour laisser place à la vérité incontestable dévoilée avec une grande dramaturgie. C'est le temps du contre-espionnage britannique et de ses luttes intestines, celui de la corruption et de la politique avec en point d'orgue la Palestine, celui des trahisons.

Je pourrai également écrire sur les réflexions profondes émises par les protagonistes de l'histoire notamment Pusewarden ou Leila ou de bien d'autres aspects du roman qui explorent tellement de sujets avec une maîtrise surprenante amis et le style me direz-vous ?

Le style est baroque, riche et d'une beauté absolue, combien de fois suis-je revenu en arrière pour relire des passages entiers, parfois plusieurs pages, pas question d'accélérer la lecture, la ralentir, profiter de chaque mot, du souffle inouï instauré par @Durrell dans son histoire.

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