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Critique de 4bis


Il ne faut pas s'attendre à du trépident. Pas de fracassant non plus. Pas vraiment de réminiscence. Peut-être juste, à mesure que l'on tourne les pages, à ce que s'inscrive un petit monde sur le point de disparaître. Un petit monde que la narratrice a déjà quitté il y a longtemps et qu'elle revient achever.

Après la mort de son père, alors qu'elle est partie pour les Etats-Unis depuis quinze ans, Agathe rentre dans le Périgord pour fermer définitivement la maison paternelle. Elle y retrouve sa petite soeur Vera, jeune femme désormais, qui ne parle plus depuis qu'elle a six ans. de mère, il n'y a plus depuis que les filles sont enfants. Partie recomposer une autre famille, définitivement loin d'elles.

Affleurent les aspérités d'une relation faite d'amour inconditionnel entre les soeurs et d'incompréhension. La peine d'avoir laissé Vera, de ne pas savoir si elle, Agathe, est vraiment capable d'être là pour les autres. Si elle se noie dans sa vie ou pas. C'est ténu, imperceptible presque. D'une écriture dépouillée sans rien pour souligner.

Il y a un nid de guêpes qui empêche d'ouvrir la porte-fenêtre. Des fromages qui se font dans une cage à la place d'un lustre. Un pigeonnier que l'on reconstruira avec les pierres de la maison familiale quand on l'aura rasée. Il y a des chasseurs qui tirent sur tout ce qui ne bouge qu'à peine. le sang aussi. Rien qui paraisse peser mais tout compter. Comme une parenthèse délicate dont on ne sait quoi penser jusqu'à ce qu'on se dise que ce n'est pas là ce qu'il y avait à y trouver. Un morceau de poésie en prose à l'amertume même pas nostalgique.
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