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Critique de Ericpct
Il est pour moi des artistes qui ont un tel talent que je pourrais rester des heures planté devant une de leurs toiles, l'esprit baigné d'émotions renouvelées tout en réfléchissant toujours et encore aux messages convoyés. le Caravage en fait partie et c'est un régal de le redécouvrir par le prisme de ce beau livre. Ici, la présentation de son oeuvre suit une logique qui me sied bien davantage que le découpage clinique auquel Stefano Zutti se livre dans "le Caravage par le détail". En effet, la production d'un artiste évolue nécessairement avec le temps, et cela ne peut être, à mon humble avis qui n'est bien sûr pas celui d'un expert en art, rapporté correctement par un saucissonnage en thèmes.
Et si la réduction au format poche de ce qu'on appelle un "beau livre" permet de rendre plus accessible le sujet traité, ce dont il faut se réjouir, elle ampute évidemment la surface en deçà de laquelle l'oeil manque de champ. C'est pourquoi je préfère la taille XXL dans le cas présent!
Dans son ouvre comme dans sa vie, Caravage est complexe et multiforme. On associe son nom à la maîtrise du clair-obscur et on a bien raison. Toutefois, des scènes qui peuvent apparaître de prime abord plus légères ont néanmoins une puissance toute aussi évocatrice, me semble-t-il. Je ne peux m'empêcher de citer ces merveilleux "tricheurs" et leur atmosphère de commedia dell'arte. Je pourrais en parler longuement mais je me limiterai à dire que je vois dans le fils de bonne famille, non pas un petit gosse de riches tout innocent et naïf sur le point de se faire plumer aux cartes par deux margoulins venus de la plèbe, mais au contraire un jeune homme goûtant le frisson de braver l'interdit en s'encanaillant avec deux gueux, comme l'expression de son visage semble le montrer. Et tout se joue entre lui et son jeune vis-à-vis penché sur la table dans sa direction. L'adulte, au centre, pourtant complice indispensable dans la triche qui s'opère sous nos yeux de témoin impuissant, n'est pas le personnage central.
C'est aussi cela Caravage et on a tendance à trop souvent l'oublier! Mais chacun est libre d'aborder ce livre dans le sens qu'il souhaite, en fonction de l'humeur du moment. C'est ce que je fais lorsque je lui fais quitter la place d'honneur de ma bibliothèque pour le poser sur la table. J'espère que ces quelques lignes inciteront d'autres lecteurs à s'octroyer le même plaisir.
Et si la réduction au format poche de ce qu'on appelle un "beau livre" permet de rendre plus accessible le sujet traité, ce dont il faut se réjouir, elle ampute évidemment la surface en deçà de laquelle l'oeil manque de champ. C'est pourquoi je préfère la taille XXL dans le cas présent!
Dans son ouvre comme dans sa vie, Caravage est complexe et multiforme. On associe son nom à la maîtrise du clair-obscur et on a bien raison. Toutefois, des scènes qui peuvent apparaître de prime abord plus légères ont néanmoins une puissance toute aussi évocatrice, me semble-t-il. Je ne peux m'empêcher de citer ces merveilleux "tricheurs" et leur atmosphère de commedia dell'arte. Je pourrais en parler longuement mais je me limiterai à dire que je vois dans le fils de bonne famille, non pas un petit gosse de riches tout innocent et naïf sur le point de se faire plumer aux cartes par deux margoulins venus de la plèbe, mais au contraire un jeune homme goûtant le frisson de braver l'interdit en s'encanaillant avec deux gueux, comme l'expression de son visage semble le montrer. Et tout se joue entre lui et son jeune vis-à-vis penché sur la table dans sa direction. L'adulte, au centre, pourtant complice indispensable dans la triche qui s'opère sous nos yeux de témoin impuissant, n'est pas le personnage central.
C'est aussi cela Caravage et on a tendance à trop souvent l'oublier! Mais chacun est libre d'aborder ce livre dans le sens qu'il souhaite, en fonction de l'humeur du moment. C'est ce que je fais lorsque je lui fais quitter la place d'honneur de ma bibliothèque pour le poser sur la table. J'espère que ces quelques lignes inciteront d'autres lecteurs à s'octroyer le même plaisir.
